===> Dico
- sŏbŏlēs : c. suboles
- Gaffiot
P. 1450-1452 --- Lebaigue
P. 1169.
- sŏbŏlesco
(sŭbŏlesco), ĕre : c. subolesco
- sōbrĭācus,
a, um : qui n'a pas
bu. --- Inscr. Rossi. 160.
- sōbrĭē,
adv. : - 1 -
sobrement, avec
tempérance. --- Cic. Off. 1, 106. - 2
-
avec sang-froid, avec prudence. --- Plaut. Cap. 225.
- sōbrĭĕtās,
ātis, f. [sobrius] :
1
- usage
modéré du vin, sobriété. --- Sen.
Tranq. 15, 16; Val.
Max. 6, 3, 9.
- Sobrietas : Sobriété (personnifiée,
l'ennemie de Vénus). --- Apul.
M. 5, p. 172, 20; Prud. Psych. 450.
2
- tempérance,
retenue, vie rangée, modération.
- sobrietas vitæ,
Dig. 1, 7, 17 : vie réglée. --- Vulg. 1 Tim. 2, 9.
3
- prudence, sagesse.
--- Amm. 31, 10, 19.
- sōbrīna, æ, f. [soror,
*sororinus] : cousine
germaine. --- Tac. An. 12, 6.
- sōbrīnus,
i, m. [soror,
*sororinus] : cousin germain. --- Cic. Off. 1, 54.
- sōbrĭus,
a, um [se + ebrius] :
- Lebaigue
P. 1169 et P.
1170.
- sobrior.
--- Laber. d. Char. 83, 20.
1
- qui
n'a pas bu, à jeun, qui
n'est pas ivre, qui n'enivre pas. --- Cic.
Phil. 2, 31; Or. 99.
- sobria
pocula,
Tibul. 1, 6, 28 : coupes sobres [de vin mêlé d'eau].
- sobrii
convictus, Tac. An. 13, 45 : banquets sans excès.
- sobria
uva,
Plin. 14, 31 : raisin qui n'enivre pas.
- male
sobrius ipse, Tibul. 1, 10, 51 : lui-même un peu ivre (entre deux vins).
--- Ov. F. 6, 785.
2
- sobre,
frugal, tempérant. --- Cic.
Verr. 3, 67 ; Hor. O. 2, 10, 8.
3
- modéré,
réservé, rassis. --- Cic.
Cæl. 74.
- sunt omnes Siculi non contemnendi, si per nostros magistratus liceat,
sed homines et satis fortes et plane frugi ac sobrii, Cic. Verr. 2, 3,
67 : les Siciliens sont tous des hommes qu'il n'y a pas lieu de
mépriser, pourvu que nos magistrats leur permettent de n'être pas
méprisables; ils ont, au contraire, assez de fermeté, ils sont d'esprit
parfaitement modéré et de sens rassis. --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 460; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- sobrii
oratores, Cic. de Or. 2, 140
: orateurs d'esprit réglé, mesuré. --- cf.
Sen. Ep. 114, 3; Gell. 7,
14, 10.
- Socanda, æ, f. : ville
maritime d'Hyrcanie. --- *Amm. 23, 6, 53.
- soccātus,
a, um [soccus]
: chaussé de brodequins.
--- Sen.
Ben. 2, 12,
2.
- soccellus
(soccŭlus), i, m. [soccus] : petit brodequin.
- soccellus. ---
Isid. 19, 34, 12.
- soccŭlus,
i, m. --- Sen. Ben. 2, 12, 1; Quint. 10, 2, 22;
Plin. Ep. 9, 7, 3.
- soccĭfĕr, ĕra, ĕrum
[soccus
+ fero] : comique [celui qui porte
le brodequin des acteurs comiques]. --- Sid. Carm. 9, 215.
- soccĭto,
āre : - intr.
- crier [en parlant de la grive]. --- Suet. frg. 161.
- soccŭlus,
i, m. : voir soccellus.
- soccus,
i, m. :
- voir
hors site soccus.
1
- socque, sandale,
brodequin
(chaussure basse et légère
en usage
chez les Grecs;
chaussure des dames romaines et des efféminés; chaussure des comédiens
<> cothurne de la tragédie).
2
- comédie, genre comique.
- ad
tragicos soccum transferre coturnos, Mart. 8, 3 : passer de la comédie
à la tragédie. --- Quint. 10, 2, 22.
- risus
socci <---> luctus cothurni. --- Claud.
in Eutr. 1, 299.
- sŏcĕr,
ĕri, m. : beau-père. --- Cic.
Off. 1, 129; Læl. 1, 1
et 5; Cæs.
BG. 1, 12 fin.; Ov.
M. 1, 145; Hor.
O. 3, 11, 39; id.
Ep. 1, 19, 30.
- gr. ἑκυρός.
- nom. socerus,
Plaut.
Cas. 4, 2, 18; id.
Men. 5, 5, 54.
- Quintus
Mucius augur multa narrare de C. Lælio socero suo memoriter et jucunde
solebat nec dubitare illum in omni sermone appellare sapientem, Cic. Læl. 1, 1 : Quintus Mucius
(Scévola), l'augure, parlait souvent de Caïus Lélius, son beau-père,
dans de longs récits fidèles et agréables, n'hésitant jamais au cours
de la conversation, à l'appeler sage. ---
trad. Robert Combès; éd. les belles lettres..
- socer
magnus : grand-père
du mari ou de
la femme.
--- Modest. Dig. 38, 10,
4 § 6.
- socer seul
: grand-père
du mari ou de la femme. --- Dig. 50, 16, 146.
- plur.
soceri : beaux-parents. --- Virg. En. 2, 457; 10,
79; Ov. M. 3, 132.
- sŏcĕrus, i, m. : c.
socer. --- Plaut. Men. 957.
- sŏcĭa
: voir socius. --- Cic. Br.
45.
- sŏcĭābĭlis,
e [socio] : - 1 - qui peut être uni. --- Plin. 16, 225. - 2 - uni. --- Liv. 40, 8, 12. - 3 - sociable. --- Sen. Ep.
95, 52.
- sociabilis
consortio inter binos reges, Liv. 40, 8, 12 : bon accord
(bonne intelligence) entre les deux rois.
- sŏcĭālis,
e [socius] :
1
- fait
pour la
société,
sociable, social.
- (homo) sociale animal
et in commune genitus, Sen. Ben. 7, 1, 8 : (l'homme) animal sociable et
né pour le bien général.
- res
socialis, Sen. Ben.
5, 11, 5 : acte social [qui intéresse la société].
2
- qui
concerne les alliés, d'allié.
- lex
socialis, Cic. Cæcil. 18
: loi qui concerne les alliés.
- socialis
exercitus, Liv. 31, 21, 7
: les troupes des alliés.
- socialis
equitatus, Liv. : cavalerie des alliés.
- socialia,
Tac. An.
2, 57 : les affaires des alliés.
- sociale bellum
: la guerre sociale [que Rome soutint contre ses
alliés Italiens qui réclamaient le droit de cité]. --- Liv. Epit. 71,
fin ; Flor. 3, 18, 1; Juv. 5, 31.
3
- nuptial,
conjugal.
- c. conjugalis --- Ov. M. 7, 800 ; Tr.
2, 161; F. 2, 729 ; H. 21, 155, etc.
- amor socialis, Ov. M.
7, 800 : amour conjugal.
- socialis
torus, Ov. F. 2, 729 : lit nuptial.
- socialia
carmina, Ov.H. 12, 139 : épithalame.
- sŏcĭālismus, i, m. : socialisme.
--- néolatin.
- ipsi præterea agnoscere recusant violentas coercitiones motuum
socialismi historicorum, qui ex iis doctrinis, unde exorti sunt,
pendere pergunt : (les chrétiens) refusent de reconnaître les
contraintes des mouvements historiques socialistes, qui restent
conditionnés par leurs idéologies d’origine. --- lettre
apost. octogesima adveniens, pape
Paul VI.
- sŏcĭālista, æ, m. : socialiste.
--- néolatin.
- ad
hujus sanationem mali socialistæ quidem, sollicitata egentium in
locupletes invidia : les socialistes, pour guérir ce mal, poussent à la
haine jalouse des pauvres contre les riches. --- encycl. rerum novarum, pape Léon XIII.
- adj. formula
socialista, quæ reapse esse videtur capitalismus reipublicæ : le
système socialiste, qui se trouve être en fait un capitalisme d'Etat.
--- encycl. centesimus annus, Jean-Paul
II, pape.
- sŏcĭālĭtās,
ātis, f. [socialis] : compagnie,
entourage. --- Plin. Pan. 49, 4.
- sŏcĭālĭtĕr,
adv. [socialis] : en bon
compagnon. --- Hor. P. 258.
- sŏcĭātĭo,
ōnis, f. [socio] : association.
--- Capel.
2, 109.
- sŏcĭātŏr, ōris,
m. [socio] : celui
qui unit. --- M.-Vict. Phys. 21.
- sŏcĭātrix,
īcis, f. [socio] : celle qui unit. --- V.-Fl.
5, 499.
- sŏcĭātus,
a, um : part. passé de socio.
- sŏcĭennus,
i, m. [socius] : camarade. --- Plaut. Aul. 659.
- sŏcĭĕtās,
ātis, f. :
1
- association,
réunion,
communauté, société.
- hominum
inter ipsos societas, Cic. Leg. 1, 28
: la société humaine.
- societas
generis humani, Cic. Læl. 20
: la société du genre humain.
- societatem
cum aliquo coire...
dirimere, Cic. Phil. 2, 24 : nouer une association avec qqn
... la rompre.
- nulla
societas nobis cum tyrannis est, Cic. Off.
3, 32 : il n'y a pas de société entre nous et les tyrans.
- societas
vitæ, Cic. Amer. 111 : la vie sociale.
- vir
conjunctissimus mecum consiliorum omnium societate, Cic. Br. 2
: homme qu'une complète communauté d'idées liait à moi
étroitement.
- facti,
consilii societas, Cic. Phil. 2, 25; 2, 32
: participation à un acte, à une
entreprise. --- cf. Cic. Verr.
4, 136.
- omnium
facinorum sibi cum Dolabella societatem initam
confiteri, Cic. Phil. 13, 36 : avouer qu'une association pour
tous
les crimes le lie à Dolabella.
- quos
ille latro, nisi aliquid firmius fuerit, societate vitiorum deleniet,
Cic.
Fam. 16 : et ce brigand les amadouera par l'infection de ses vices, si
on ne prend pas quelques mesures assez fermes.
2
- association commerciale, industrielle;
société, compagnie.
- fecit
societatem earum rerum quæ in Gallia comparabantur, Quinct. 12
: il forma une association relative aux produits que l'on se
procurait en Gaule.
- magna
fide societatem gerere, Cic. Quinct. 13
: gérer une association très honnêtement.
3
- société
fermière,
compagnie des fermiers publics.
- Cic.
Br. 85 ; Sest. 32 ; Mur. 69 ;
Planc. 32.
4
- union
politique, alliance.
- cum
Ptolemæo societas erat facta, Cæs.
BC. 3, 107, une alliance avait été contractée avec Ptolémée.
- cf.
Cæs.
BG. 6, 2, 2 ; Sall. J. 77, 2 ; Nep. Con. 2, 2 ; Alc. 4, 7.
- cum
pluribus societatem defendendæ libertatis inire, Cic. Fam. 10, 8 :
former
avec un plus grand nombre de personnes une alliance pour défendre la
liberté.
- Umbreno
cuidam negotium dat uti legatos Allobrogum requirat eosque, si possit,
impellat ad societatem, Sall. C. : il charge un certain Umbrenus
d'entrer
en relation avec les Allobroges et de les pousser, si possible, à
s'allier
à lui.
- voir hors site lat-angl. lat-allem.
- sŏcĭo,
āre, āvi, ātum [socius] : - tr. -
1
- faire
partager, mettre en commun.
- sociare
suum regnum cum aliquo,
Cic. Rep. 2, 13 : partager son trône avec qqn.
- sociare
cubilia cum aliquo, Ov. M. 10, 635 : partager son lit avec qqn.
-
sociatus labor,
Ov. M. 8, 546 : travail pris en commun.
2
- former
en association, associer, mettre ensemble.
- cœtus
utilitatis
communione sociatus, Cic. Rep. 1, 39 : réunion fondée sur la
communauté des intérêts. --- cf. Cic. Rep. 6,13.
- omne
genus hominum
sociatum inter se esse, Cic. Leg. 1, 32 : que tout le genre
humain
forme une société.
3
- joindre,
unir.
- sociare
vim rerum cum
exercitatione, Cic. de Or. 3, 131 : allier la masse des
connaissances à la pratique de l'homme d'état.
- se
sociare alicui
vinclo jugali, Virg. En. 4, 16 : s'unir à qqn par le lien
conjugal.
- verba
socianda chordis, Hor. O. 4, 9, 4 : paroles qui doivent
être alliées à la lyre.
- sociare
aliquem domo, Virg. : donner l'hospitalité à qqn.
- sociare
parricidium, Just. 10, 1, 6 : se liguer pour commettre un parricide.
- sŏcĭŏfraudus,
a, um [socius + fraudo] : qui trompe son associé. --- Plaut. Ps. 362.
- socius
:
1
- sŏcĭus, a, um :
- gén. plur. socium Virg. En. 5, 174; Liv. 21,17,2 ; 22, 27,
11, etc.
a
- associé, en commun.
- socium cum aliquo
nomen habere, Ov. F.
1, 608 : partager un nom avec qqn.
- mea consilia pacis
socia fuerunt,
Cic. Marc. 14 : ma politique a fait cause commune avec la paix.
- nocte
socia, Cic. Phil. 2, 45 : avec la complicité de la nuit.
- socium
templum, Ov. : temple commun à deux divinités.
b
- allié, auxiliaire.
- urbs
socia, Liv. 27, 1, 6 : ville alliée.
- regum
sociorum auxilia, Cic. Fam.
15, 4, 3 : les troupes auxiliaires fournies par les rois alliés.
- socia
agmina, Virg. : troupes auxiliaires.
- socii
navales, Liv. 21, 50 : matelots, équipage de la flotte.
c
- conjugal, nuptial.
- socius
lectus, Ov. A. A. 2, 377 : lit conjugal.
- socios ad
ignes convenire, Ov. M. 9, 797 : se réunir près des torches
nuptiales.
2
- sŏcĭus, ĭi, m. :
a
- compagnon, associé.
- o
socii neque enim ignari sumus ante malorum, Virg. En. 1, 198 : oui,
compagnons, il nous souvient assez de nos maux d'autrefois. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 438;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- socius regni, Cic.
Rep. 2 35 : associé au trône.
- socius culpæ, Cic. Att.
11, 14, 1 : qui prend sa part d'une faute. --- cf. Cic.
Fam. 13,
71; Rep. 2, 14.
- socius alicui rei,
Virg. En. 5, 712 : associé à qqch.
- poét.
socius generis ou sanguinis, Ov. M. 3, 259 ; Tr. 4, 5, 29
: ayant en
commun la race, le sang (parent).
- socius tori, Ov. M.
14, 678 : époux.
b
- associé [dans une affaire commerciale],
collaborateur.
- Cic. Verr. 3, 50 ;
Amer. 116.
- socii, Cic. Br. 86
: membres d'une société fermière, publicains. --- cf. Cic.
Fam. 13, 9, 3.
- pro socio damnari,
Cic. Fl. 43 : être condamné pour fraude envers un
associé.
c
- allié.
- socii et Latini,
Cic. Læl. 12 : les alliés et les Latins.
- equitatum ... quem ex omni provincia et Hæduis atque eorum sociis
coactum habebat, Cæs. BG. 1, 15, 1 : cavalerie qu'il avait levée (=
qu'il avait ayant été levée, après l'avoir levée) dans l'ensemble de la
province et chez les Héduens et leurs alliés. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 428; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- socii et
nomen Latinum, Sall. J. 39, 2 : les alliés et les villes de nom
latin.
- fides
sociūm (= sociorum), Liv. : la fidélité des alliés.
- socius
hæreditatis, Plin.-jn. : cohéritier.
- socius
sanguinis, Ov. : parent.
- socia, æ, f. : - a -
compagne. - b
- épouse.
- voir hors site lat-angl. lat-allem.
- socondĭos, ĭi, m.
[socos] : sorte d'améthyste. --- Plin. 37, 122.
- sŏcordĭa
(sēcordĭa), æ, f. [se (= sine) + cor] :
1
- défaut
d'intelligence, stupidité. --- Tac. An. 4, 35 ; Suet.
Cl 3, cf. P. Fest.
292 ; Fest. 293.
2
- défaut de cœur, d'énergie ;
insouciance, indolence, lâcheté. --- Sall. C. 4, 1; 58,
4; Liv. 22, 14, 5, etc.
- sŏcordĭus : compar. de socorditer, inusité.
- socordius
: avec plus de nonchalance, de négligence. --- Sall.
H. 3, 71; Liv. 1, 22, 5 ; Tac. H. 2, 15.
- sŏcors,
cordis [se + cor] :
1
- qui manque d'intelligence, qui est
d'esprit borné, stupide. --- Cic. Nat. 1,
4 ; Liv. 9, 34 ; Tac. An. 13, 47.
2
- qui manque de
cœur, d'énergie ; insouciant, indolent, apathique. --- Cic. Br. 239; Sall. J. 100, 1; Sall.
H. Fragm. 3, 61, 8; Tac. An. 4, 39; H. 4, 37.
- avec
gén. futuri socors, Tac. H. 3, 31 : insouciant de l'avenir. --- Ter. Ad. 695.
- Sōcrătēs,
is, m. : Socrate. - 1
- philosophe d'Athènes.
--- Cic. Fin. 2, 1. - 1
- nom d’un
peintre, d’un sculpteur. --- Plin.
35, 137; 36, 32.
- gr.
Σωκράτης.
- voc.
-es, -e -- gén.
-is, qqf. -i; acc. -em,
-en.
- voc.
Socrate Cic.
d. Non. 337, 26; Prisc. 6, 63.
- Socrates dicebat : " bonum est mors, quae hominum animos liberat;
proinde mortem optate, discipuli, si vos recte docui " : Socrate disait
: " c'est un bien que la mort, qui délivre les âmes des hommes; aussi,
souhaitez la mort, disciples, si je vous ai bien instruit."
- ut
existant Socratæ, Gell. 1, 19 : comme il existe des Socrates.
- Sōcrătĭcus,
a, um : de Socrate, socratique. ---
Hor. P. 310; Cic. de Or. 3, 67; Off. 1, 104.
- hæc est enim, ut scis, vetus et Socratica ratio contra alterius
opinionem disserendi, Cic. Tusc. 1, 8 : c'est là, tu le sais, la
vieille méthode socratique qui consiste à combattre l'opinion d'un
interlocuteur. ---
cf. Touratier, Syntaxe latine, p. 435; éd. Peeters Louvain-la-Neuve
1994.
- gr.
Σωκρατικός.
- Sōcrătĭci,
ōrum, m. : les disciples de Socrates. ---
Cic. Att. 14, 9, 1 ; Off. 1, 2.
- voir hors site Socrate.
- Sōcrătĭon,
ōnis, m. : nom d’homme. --- Catul.
47, 1.
- sŏcrŭālis,
e [socrus]
: de belle-mère.
--- Sid. Ep. 7, 2.
- sŏcrŭs,
ūs, f. : belle-mère.
---
Cic. Clu. 23; Ov. F. 2, 626.
- gr. ἑκυρά.
- socrus
(magna) : grand-mère du mari ou de la femme. ---
Dig. 38, 10, 4, 6; Fest. 126.
- socrus
major : la bisaïeule de ma femme. ---
Dig. 38, 10, 4, 6; voir hors site
P. Festus.
- Socunda,
æ, f. : ville d’Hyrcanie. --- Amm.
23, 6.
- sŏdālĭa, æ, f. [sodalis]
: compagne.
--- Inscr. Crut. 1134, 2.
- sŏdālĭcĭārĭa, æ, f. : (une)
camarade. ---
Inscr. Orel. 4644.
- sŏdālĭcĭārĭus,
ĭi, m. : (un) camarade. ---
Inscr. Orel. 4794.
- sŏdālĭcĭum,
ĭi, n. . [sodalis]
:
1
- camaraderie.
--- Catul. 100, 4 ; V.-Max. 4, 7, 1.
2
- association, confrérie, corporation.
---
Inscr. Orel. 2404 ; 4056.
3
- repas de corps. ---
Her. 4, 64.
4
- club politique, société secrète, cabale.
--- Cic. Planc. 36; 47.
- sŏdālĭcĭus (sŏdālĭtĭus),
a, um [sodalis] : - 1 - de
camaraderie,
d'amitié. --- Just.
20, 4, 14. - 2 - de
corporation, de société.
--- Amm. 15, 9, 8.
- sodalis
:
1
- sŏdālis,
is, adj. m. f. :
a
- de compagnon, de camarade. ---
Ov. R. A. 586.
b
- compagnon.
- Hebrus
hiemis sodalis, Hor. O. 1, 25, 19 : l’Hèbre
compagnon de l’hiver.
--- cf. Hor. O. 9, 18, 6.
2
- sŏdālis,
is, m. :
- abl.
sodali, mais sodale Mart. 1, 86, 5; Plin. Ep.
2, 13, 6.
a
- camarade,
compagnon, ami.
--- Cic. CM 45 ; de Or. 2, 200 ; Verr. 1, 91.
- nunc hinc parasitum in Cariam misi meum, petitum argentum a meo
sodali mutuum, Plaut. Curc. 277 : j'ai envoyé mon parasite en Carie,
emprunter de l'argent à un de mes amis.
b
- membre d’une corporation, d’un collège.
-
sodales sunt, qui ejusdem collegii
sunt, quam Græci ἑταιρίαν vocant, Dig. 47, 12, 4.
- alicui in
Lupercis sodalem esse, Cic. Cæl. 26 : être le
collègue de qqn dans la confrérie des Luperques.
- sodales
Augustales, Tac. An. 3, 64 : la confrérie Augustale [prêtres consacrés au culte de
la gens Julia].
--- cf. Tac. An. 1, 64, etc.
c
- compagnon de club politique [en mauvaise part]; acolyte.
--- Cic. Planc. 46 ; Pl. Pers. 561.
- sŏdālĭtās,
ātis, f. [sodalis] :
-
(Lebaigue
P. 1171)
1
- camaraderie.
--- Cic. Verr. 1, 94 ; Br 166; Tac.
An. 15, 68 ; Gell. 20, 4, 3.
2
- corporation, confrérie, collège.
--- Cic.
Cæl. 26.
3
- réunion de camarades, cercle. ---
Cic. CM 45.
4
- club
politique, association secrète, cabale.
--- Cic. Planc. 37 ; Q. 2, 3, 5.
- Sodamus,
i, m. : fleuve de la Gédrosie. ---
Plin. 6, 94.
- sōdēs
: c. si audes
: <si tu oses> = s'il te plaît, de grâce. ---
Pl., Ter.; Cic. Att. 7, 3, 11; Hor. Ep. 1, 7, 15 ; P. 438, etc.
- Sodi,
ōrum, m. : peuple d’Asie, dans l’Ibérie. --- Plin.
6, 29.
- Sŏdŏma,
ōrum, n. : Sodome (ville de Palestine). --- Tert. Apol. 40;
Vulg. Gen. 14, 2.
- ou Sŏdŏma,
æ, f. Sulp. Sev. Hist. Sacr.
1, 6; Sedul. 1, 105; Vulg. Gen. 10, 19.
- ou Sŏdŏmum,
i, n. Sol. 35 : Sodome.
- ou Sŏdŏmi, ōrum, m., Tert. Carm. Sodom. 127 et 163.
- Sŏdŏmītæ,
ārum, m. : les habitants de Sodome, les Sodomites. --- Prud. Apoth. 384.
- au sing. adj. Sodomita : de Sodome.--- Prud. Psych. 42;
id. στεφ. 5, 195.
- Sŏdŏmītānus, a, um : de Sodome. -- Eccl.
- Sŏdŏmītāni, ōrum, m. : les
habitants de Sodome.
- Sŏdŏmītĭcus,
a, um : de Sodome. --- Hier. in Ezech. 5,
16, 49; Alcim. 3, 51.
- sŏfistēs
: voir sophistes.
- Sogdĭāna
(regio), f. : la Sogdiane (province de la Perse). --- Curt. 7, 10, 1 sqq.
- Sogdiani,
ōrum, m. : les habitants de la Sogdiane. ---
Curt. 7, 4, 5; 9, 2, 24; Plin. 6, § 49.
- ou Sugdĭāni, Mel. 1, 2, 5; 3, 5, 6.
- Sogĭonti,
ōrum, m. : les Sogiontiens (peuple des Alpes). --- Plin.
3, 136.
- Sohæmus,
i, m. : roi des Ituréens.
--- Tac. An. 12, 23.
- sol :
1
- sōl, sōlis, m.
a
- soleil.
- in sole
ambulare, Cic. de Or. 2, 60 : se
promener au soleil.
- solem
enim e mundo tollere videntur, qui amicitiam e vita tollunt, qua nihil
a dis immortalibus melius habemus, nihil jucundius, Cic. Læl. 47 : il
me semble qu'ils suppriment du monde le soleil, ceux qui enlèvent de la
vie l'amitié; rien de meilleur nous a été donné par les dieux
immortels, rien de plus agréable. ---
Touratier, Syntaxe latine, p.
621; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- sol
oriens, occidens : soleil levant, couchant, voir orior, occido.
- sol
occidens (solis occasus) : le soleil couchant, le coucher du soleil,
l'ouest.
- solem
præ jaculorum multitudine et sagittarum non videbitis, Cic. Tusc. 1,
101
: vous ne verrez pas le soleil en raison du très grand nombre de traits
et de flèches. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 291;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- sol omnibus lucet; luna innumerabilibus comitata sideribus etiam
feras ducit ad pabulum, Petr. 100 : le soleil luit pour tout le monde;
la lune, avec son cortège innombrable d'étoiles, guide la bête sauvage
elle-même cherchant pâture. --- cf.
Touratier, Syntaxe latine, p. 412; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
b
- poét. jour, journée.
--- Virg. En. 3, 203; etc.
- sol
niger, Hor. : journée funeste.
- soles
fulsere tibi candidi, Catul. 8, 3, 8 : des jours heureux ont lui pour
toi.
- tres
erramus soles, Virg. Enn. 3, 203 : nous errons pendant trois
jours.
c
- la lumière
du soleil, le plein jour, la vie publique. ---
Cic. Br. 37 ; Leg. 3, 14; Mur. 30.
d
- grand homme
(un astre). ---
Ctc. Nat. 2, 14 ; Hor. S. 1, 7, 24.
2
- Sōl, Sōlis, m.
: le Soleil (personnifié),
Phébus, Apollon. ---
Cic. Nat. 3, 51 ; Off. 3, 94.
-
Solis oppidum, Plin. 5, 61 :
Héliopolis, ville du
soleil [Egypte].
- Solis insula,
Plin. 6, 86 : île près de Taprobane.
- Solis
fons, Curt. 4, 7, 22 : la
source du Soleil (en Marmarique).
- Solis
gemma, Plin. 37, 181 : pierre précieux
inconnue.
- sōlācĭŏlum
(sōlātĭŏlum), i, n. : petit soulagement, petite
consolation. ---
Catul. 2, 7.
- sōlācĭum
(sōlātĭum), ĭi, n. :
1
- soulagement,
adoucissement. --- Cic. Tusc. 2, 59,
Verr. 4, 134 ; etc.
- cineri
alicujus solacium reportare, Cic. Verr. 2, 5, 120 : donner
satisfaction aux cendres de qqn.
2
- consolation.
--- Cic. Læl. 10; Prov. 16.
- alicui
solacia dare, Cic. Br. 11 : donner des consolations à qqn.
- hoc sibi
solacii proponebant, quod ... Cæs. BG. 7, 15, 2 : ils avaient
cette
consolation en perspective de...
- quæ etsi
magno cum dolore omnes ferebant, tamen hoc sibi solati proponebant,
quod se prope explorata victoria celeriter amissa reciperaturos
confidebant, Cæs. BG. 7, 15, 2 : c’était pour tous une grande douleur;
mais ils se consolaient par cette pensée que, la victoire étant presque
une chose assurée, ils recouvreraient avant longtemps ce qu’ils avaient
perdu.
- aves,
solacia ruris, Ov. F. 1, 441 : les oiseaux, qui font le charme de la
campagne.
- (musæ)
solacia frigida, Ov. P. 4, 2, 45 : (les Muses), froide consolation.
3
- compensation, indemnité.
--- Dig. 8, 4, 13.
- solacium
pro aliqua re alicui præstare, Dig. : indemniser qqn de qqch.
- sōlācĭus,
a, um : consolant. --- Inscr. Rossi 211.
- sōlāgo,
ĭnis, f. [sol]
: tournesol [plante]. --- Apul.
Herb. 49.
- sōlāmĕn,
ĭnĭs, n. [solor] : - 1
- consolation,
soulagement. --- Virg.
En. 3, 661; 10,
493; 10, 859. - 2 - secours en blé.
---
CIL 1, 1180, 11.
- sōlāmentum,
i, n. [solor]
: soulagement.
--- P.-Nol. Carm. 18, 343.
- Solanades,
um, f. plur. : îles voisines de la Gédrosie. ---
Plin. 6, 158.
- solānum,
i, n. : sorte de morelle (plante comestible de la famille
des solanacées). ---
Plin. 27, 132 ; Cels. 2, 33.
- sōlānus,
i, m. : vent d'est.
--- Vitr. 1, 6, 5.
- sōlāris,
e [sol] : - 1 - du soleil, solaire. --- Sen.
Nat. 1, 10; Ov. Tr. 5, 9, 37. - 2
- tourné vers le soleil. ---
Plin. 16, 57.
- solaris
herba, Cels. 5, 27, 5 : tournesol, héliotrope.
- solarium
:
1
- sōlārĭum, ĭi, n. [sōl]
:
- voir hors site
solarium.
a
- (s.-ent. horlogium) cadran solaire. --- Varr.
L. 6, 2, 52 ; Pl. d. Gell. 3, 3, 5.
- non
ad solarium versatus, Cic. Quint. 59 : qui ne fréquente pas les
environs
du cadran solaire (du forum : un
quartier du forum qui était un point
de rencontre et où se trouvait le cadran solaire) ---> qui ne
s'est pas
encore dégrossi à la ville.
b
- terrasse ou balcon, exposé au soleil.
--- Plaut.
Mil. 340; 378 ; Suet. Ner. 16; Claud. 10..
- scin'
tu nullum commeatum hinc esse a nobis ? ... neque solarium, neque
hortum,
nisi per impluvium ? Plaut. Mil. : tu es sûr qu'il n'y a pas de
passage
entre les deux maisons ? ni terrasse ni jardin, rien que l'impluvium ?
c
- qqfois sur des
monuments funéraires. ---
Inscr. Orell. 4536.
d
- horloge d'eau, clepsydre.
---
Cic.
Nat. 2, 87.
- solarium
(ex aqua) : clepsydre.
2
- sŏlārĭum, ĭi, n. [solum]
(s.-ent.
vectigal)
: impôt foncier. --- Dig.
30, 1, 39.
- sōlārĭus,
a, um [sol]
: solaire. --- Plin. 7, 213.
- sōlātĭo,
ōnis, f. : voir solicatio.
- sōlātĭŏlum
: c. solaciolum.
- sōlātĭum
: c. solacium.
- sōlātŏr,
ōris, m. [solor] : consolateur.
--- Tibul. 1, 3, 16.
- sōlātum,
i, n. [sol] : coup de soleil. --- Afran.
d. Fest. 301.
- solatus
:
1
- sōlātus, a, um [sol]
: qui a reçu un coup de soleil.
--- Plin. 29, 118.
2
- sōlātus, a, um : part. passé de solo et de solor
; qui a consolé.
- Solcinĭum,
ĭi, n. : ville de Germanie [auj. Schwetzingen].
--- Amm. 27, 10, 8.
- soldurii,
ōrum, m. (mot
celtique) : soldures (soldats
entièrement
dévoués à leur chef). --- Cæs.
BG. 3, 22, 1.
- soldus
: c. solidus.
- sŏlĕa, æ, f. [solum] :
1
- sandale. --- Gell. 13, 21, 5.
- soleas poscere, Hor. S.
2, 8, 77 : demander ses sandales [le
repas fini]. --- cf. Pl.
Truc. 363 ; 367 ; Sen. Ben. 3, 27, 2.
2
- entraves. --- Cic. Inv. 2, 149.
3
- garniture du sabot [d’une bête de somme].
- soleæ mularum
argenteæ, Suet. Ner. 30 : les sabots des mules ayant une garniture
d’argent, mules chaussées d’argent.
--- cf. Catul. 17, 26 ; Col. 6, 12, 2 ; Plin. 33, 140.
- solea
lignea, Plin. : sabot.
- solea
ferrea, Cato. : fer de cheval.
4
- pressoir. --- Col. 12, 52, 6.
5
- sole [poisson]. ---
Plin. 9, 52.
6
- sorte de plancher. --- Fest. 301 ; P. Fest. 300.
7
- sole, sabot [des animaux]. --- Veg. Mul. 1, 56, 31.
- sŏlĕāris,
e [solea] : qui a la forme d'une sandale. --- Spart.
Car. 9, 4.
- sŏlĕārĭus,
ĭi, m. [solea] : fabricant de sandales. --- Plaut.
Aul. 514; Inscr. Orell. 4085.
- sŏlĕātus,
a, um [solea] : chaussé de sandales [en public, signe de
relâchement]. --- Cic.
Verr. 5, 86 ; Pis. 13 ; Sen. Ir. 3, 18, 9 ; cf. Gell. 13, 21, 1.
- solemn- : voir sollemn-
- sōlēn,
ēnis, m. : solen ou
manche de couteau (coquillage).
--- Plin. 32, 151.
- gr.
σωλήν, ῆνος.
- solenn-
: voir
sollemn-
- sŏlens,
entis : part. prés. de soleo.
- (Lebaigue
P. 1171 et P.
1172)
- Sŏlensis,
e : voir Soli.
- Solentini
: voir Soluntini.
- sŏlĕo,
ēre, sŏlĭtus sum (qqf. sŏlŭi,
Cato) : - intr. - 1
- avoir l'habitude, être habitué. - 2
-
avoir commerce, coucher (avec qqn,
cum aliquo).
- arch. solinunt = solent
Fest. 162, 24 --- parf. solui
Cato et Enn. d. Varr. L. 9, 107, cf. NON. 509, 2; Prisc. 872.
- qqf.
solitus eram = solebam, Sall. Juv.
- ut
solet (fieri) : comme d'habitude.
- a duabus causis punire princeps solet, si aut se vindicat aut alium,
Sen. Clem. 1, 20 : le prince d'ordinaire punit pour deux raisons : ou
il se venge, ou il venge autrui. ---
Touratier, Syntaxe latine, p. 286; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- ego
abscessi solens, Plaut. Ep. 237 : je me suis retiré, comme on le fait
en pareil
cas.
- quod
solitum quicquam liberæ civitati fieret, Liv. 3 : (on devait
remercier...)
d'avoir rendu à la cité un peu de sa liberté d'autrefois.
- servi
a dominis manumitti solent, Just. : les maîtres peuvent affranchir
leurs
esclaves.
- avec inf.
qui
mentiri solet, Cic. : celui qui a l'habitude de mentir.
- solitus
est versus fundere ex
tempore, Cic. de Or. 3, 194 : il eut l'habitude d'improviser
des
vers.
- id
quod accidere solitum est, Cic. de Or. 2, 56 : ce qui
arriva d'ordinaire.
- ad
hæc illa dici solent, Cic. Rep 3, 26 : à
cela on répond d'ordinaire ceci.
- coli
soliti sunt, Cic. CM 7 : ils
ont eu l'habitude d'être honorés.
- solet ante
febres esse frigus idque vel molestissimum morbi genus est, Cels. 3, 11
: le froid précède ordinairement la fièvre, et il en résulte un état
très pénible.
- ager
feneratos solet restituere proventus, Ambros. : le champ d'ordinaire
rend avec usure les semences qui lui sont confiées.
- invidia, quæ solet
lacerare plerosque, Cic. Br. 156 : envie, qui d'ordinaire déchire la
plupart des hommes.
- ut
cupiditatibus principum et vitiis infici solet tota civitas, sic
emendari et corrigi continentiā, Cic. Leg. 3, 13 : de même que les
passions et les vices des grands corrompent habituellement toute la
cité, de même leur empire sur soi la corrige et la réforme.
- cave
tu idem faxis, alii quod servi solent, Plaut. As. 255 : garde-toi
de faire ce que les autres esclaves ont l'habitude de faire.
- cum
audissem Antiochum, ut
solebam, Cic. Fin. 5, 1 : ayant entendu Antiochus, comme j'en
avais l'habitude. --- cf. Cic. Cæl. 19; Verr. 5, 107;
etc.
- ut
solebat,
Cic. Fam. 9, 7, 16 = ut fieri solebat : comme cela se faisait
à
l'ordinaire. --- cf. Liv. 30, 10, 4.
- quod
in tali re solet, Sall. J. 15, 5
: ce qui arrive d'ordinaire en pareille circonstance.
- lubens
fecero et solens, Plaut. Cas.
869 : je le ferai volontiers et en habituée. --- cf. Ep.
237;
Amp. 198.
-
viris cum suis prædicant nos solere, Plaut. Cist. 36 : elles
disent partout que nous couchons avec leur mari.
- voir solitus.
- voir hors site lat-angl. lat-allem.
- sōler- : voir soller-
- sōlers, sōlerter, sōlertĭa.
- Soletum,
i, n. : ville de Calabre. --- Plin. 3, 101.
- Sŏleūs,
ĕi, m. : voir Soli.
- soli
:
1
- sŏli : gén. de solum.
2
- sōli : dat. de sol.
3
- sōli : - a - dat. de solus.
- b - gén. arch. m. et
n. de solus.
4
- Sŏli (Sŏlœ), ōrum, m. : Soles. - a
-
ville de l'île de Chypre.
--- Plin. 5, 130. - b
- ville maritime de Cilicie, patrie de Chrysippe, de Ménandre, d’Aratus. --- Cic. Leg. 2, 41.
- gr.
Σόλοι.
- Solœ, Mel.
1, 13, 2; Plin. 5, 92.
- Sŏlensis,
e : de Soles. --- Plin. 11, 19.
- Sŏlenses,
ĭum, m. : les habitants de Soles. --- Cic. Leg. 2, 41.
- Sŏleūs,
ĕi, m. : de Soles. --- Varr. 1, 1, 8.
- gr.
Σολεύς.
- sŏlĭar,
āris, n. [solium] : coussin, tapis (qu'on étend sur
le solium).
--- Varr. Men. 228, cf. Fest.
298.
- sōlĭcănus,
a, um [solus, cano] : soliste, qui
chante seul. --- Capel. 2, 127.
- sōlĭcātĭo
(sōlātĭo), ōnis, f. : exposition au soleil. --- C.-Aur.
Chr. 4, 2, 18.
- cf.
gr. ἡλίωσις.
- sōlĭcĭt-
: voir solli-.
- sōlĭcĭtātio, sōlĭcĭto, sōlĭcĭtus,
etc.
- sŏlĭdālis, e
[solido] : solidaire. --- néolatin.
- agnoscendum
est populorum incrementum cum integro solidalique progressu plane
conjungi posse : il faut reconnaître que la croissance démographique
est pleinement compatible avec un développement intégral et
solidaire. ---
encycl. laudato si, 50, pape François.
- sŏlĭdāmĕn,
ĭnis, n. [solido] : fondement.--- Fort. Carm. 6, 2, 115.
- sŏlĭdāmentum,
i, n. [solido] : charpente [du
corps humain]. ---
Lact. Op. 7.
- sŏlĭdārĭĕtās,
ātis, f. [solido] : solidarité.
--- néolatin.
- quocirca præter sinceram
solidarietatem inter generationes, oportet urgens
iteretur necessitas moralis renovatæ solidarietatis intra
generationes : c’est pourquoi, au-delà d’une
loyale solidarité
intergénérationnelle, l’urgente nécessité morale d’une solidarité
intra-générationnelle renouvelée doit être réaffirmée » --- encycl. laudato si, 162, pape François.
- nova
universali egemus solidarietate : une nouvelle solidarité nous fait
défaut (il nous faut une nouvelle solidarité universelle.--- encycl. laudato si, 14, pape François.
- ut
amet cum creatus sit, intra ejus limites necessario liberalitatis,
solidarietatis curæque florent actus : comme (le genre humain) a
été créé pour aimer, du milieu de ses limites, jaillissent
inévitablement des gestes de générosité, de solidarité et d’attention. --- encycl. laudato si, 58, pape
François.
- omnium populorum solidarietas : la solidarité entre tous les
peuples. --- cf. encycl. laudato si, 172,
pape François.
- sŏlĭdātĭo,
ōnis, f.
[solido]
: consolidation. --- Vitr. 7, 1, 7.
- solidationes,
um, f. : les fondations. --- Vitr. 5, 3, 3.
- sŏlĭdātrix,
īcis, f. [solido] : celle qui rend solide. --- Arn.
4, 8.
- sŏlĭdātus,
a, um : part. de solido.
- sŏlĭdē,
adv. :
1
- solidement.
- aqua
solidius concreta, Gell. 19, 5, 5 : eau plus fortement gelée.
2
- massivement,
avec un corps
compact.
- nemo
nostrum solide natus est, Petr. 47 : nous sommes tous nés avec un sac à
merde dans le ventre.
3
- fig.
fortement,
beaucoup, complètement. --- Plaut. Trin. 850 ; Ter. And. 964.
- sŏlĭdesco,
ĕre [solidus] : - intr. -
1 - devenir solide, se
solidifier, se raffermir. - 2 - devenir massif. ---
Vitr. 2, 6, 1.
- cartilago rupta non
solidescit, Plin. 11, 276 : un cartilage rompu ne reprend pas sa
cohésion.
- sŏlĭdĭpēs,
pĕdis [solidus + pes] : solipède (dont
le sabot
n'est pas fendu). --- Plin. 10, 184;
11, 128.
- sŏlĭdĭtās,
ātis, f. [solidus] :
1
- qualité de ce qui est massif,
dense, compact, solide. --- Cic. Nat. 1, 49 ; 1, 105.
2
- solidité, dureté,
fermeté. --- Vitr. 2, 6, etc.
- soliditates, Vitr. 7, 3 : masses solides.
3
- droit
- totalité, tout. --- C.-Just. 4, 52, 2, etc.
- sŏlĭdo,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- rendre solide, consolider,
affermir, rendre consistant, durcir,
souder.
- ossa
fracta solidare, Plin. 28, 16, 65, 227 : faire reprendre des os
fracturés.
-
terga Danubii solidata, Claud. : le Danube gelé à la surface.
-
Virg. G. 1, 179 ; Tac. An.
15, 43 ; H. 2, 19 ; Plin. Ep. 8, 20, 4.
2
- établir sur une base
solide, unir solidement.
- viro
uxorem solidare, Lact.
Ep. 6 : unir étroitement une femme à un homme (par le mariage).
3
- régler, solder (un
compte).
- rationes solidare :
régler
un compte. --- Ps.-Ascon.
d. Cic. Verr. 1, 36.
- solidum
:
1
- sŏlĭdum, i, n.
:
a
- le solide, base ferme, terrain
solide,
terre ferme.
- Cic.
Nat. 1,
75.
- solida,
Cic. Nat. 2, 47 : les solides.
- solido
procedere, Liv. 44,
5 : avancer sur un terrain solide.
- per
solidum, Tac. An. 4, 62 : sur une
base solide.
- in
solido : sur la terre ferme.
- fig. in
solido, Virg. En. 11, 427 : sur du solide (= en
lieu sûr).
b
- totalité d'une somme.
- ita
bona veneant, ut solidum
suum cuique solvatur, Cic. Rab. Post. 17, 46 : que ses biens soient
vendus pour que chacun soit payé intégralement.
- Hor. S. 2, 5, 65; Quint.
5, 10, 105; Tac. A. 6, 17; Dig. 45, 2, 2 etc.
2
- sŏlĭdum, adv.
: fortement
-
Venus irata solidum, Apul. M. 5 : Vénus, fort irritée. ---
cf. Pers. 5, 25.
- solidus
(soldus) :
- voir hors site Dico-anglais.
1
- sŏlĭdus, a, um
:
- sync. soldus Hor.
S. 1, 2,
113; 2, 5, 65.
- solidior
Col.
7, 8, 4; Gell. 11, 13, 8; solidissimus Lucr. 1, 565 ; Ov. M. 15, 262.
- voir solidum.
a
- dense,
solide, massif, compact, consistant.
- solida corpora, Cic. Fin. 1, 18 : corps
solides, tout d'une masse,
indivisibles [atomes].
- paries solidus, Cic. Top. 22 : mur plein.
- crateres auro solidi, Virg. En. 2, 765
: cratères en or massif.
- solida
cornua (<> cava), Plin. 11, 37, 45, § 127 : cornes
pleines.
- cf.
Virg. G. 3, 25 ; En. 6, 69 ; Tac. An. 2, 33.
b
- entier, complet.
- usura
solida, Cic. Att. 6, 1, 3 : intérêts entiers.
- solidum
stipendium, Liv. 5,
4, 7 : solde entière [de l'année].
c
- fig. solide, réel.
- est
gloria solida quædam res et expressa, non adumbrata, Cic.
Tusc. 3,
3 : la gloire est une réalité solide, avec reliefs saillants,
et non pas
une esquisse indécise.
- suavitas
solida, Cic. de Or. 3, 103 : une
douceur ayant de la consistance, ferme.
d
- ferme,
inébranlable.
- mens
solida, Hor. O. 3, 3, 4 : esprit que rien n'entame.
e
- rhét.
style
plein, ferme, de bon aloi. --- Cic. Br. 291.
2
- sŏlĭdus, i, m.
(s.-ent.
nummus) : sou d'or, ducat. --- Dig.
9, 3, 5; etc.
- sōlĭfĕr,
ĕra, ĕrum [sol + fero] : oriental
[qui apporte le
soleil] --- Sen. Herc. Œt. 159.
- sōlĭferrĕum,
i, n. : c. solliferreum.
- sōlĭfŭga,
æ, f. [sol + fugio] : tarentule. --- Solin. 4, 3 ; Isid.
12, 3, 4.
- sŏlĭfundĭum,
ĭi, n. : fonds de terre. --- Fronto Princ.
hist. 313.
- Sōlĭgĕna, æ, m. [sol
+ gigno] : fils du Soleil, né du Soleil. --- V.-Fl.
5, 317.
- sōlĭlŏquĭum,
ĭi, n. : soliloque, monologue. --- Aug. Sol. 2,
7,
fin.
- Solĭmara, æ, f.
: Solimara (déesse chez les Bituriges). ---
Inscr. Mur. 114, 1.
- Solimnĭa, æ, f. : île de
la mer Egée. --- Plin. 4, 72.
- Sonnātes, um ou ĭum, m.
plur. : ancien peuple de l'Ombrie. --- Plin. 3, 114.
- sŏlino = consulo. --- P. Fest. 350 ; Fest. 351.
- sŏlĭnunt,
arch. pour
solent : voir soleo.
- Sōlīnus,
i, m. : Solin (Egyptien qui a
écrit en latin).
- voir
hors site : Solin.
- sōlĭpūga, æ,
f. : sorte de fourmi venimeuse. --- Plin. 8, 104;
22, 163 ;
Cic. frg. I. 12.
- ou
sōlĭpugna, æ, f. --- P.
Fest. 300.
- sōlistĭmum
(sōlistŭmum) ou
sollistĭmum
tripŭdĭum, ĭi, n. [sollus, entier,
intact, cf. salvus] :
augure favorable (quand
les
oiseaux sacrés laissaient tomber des grains à terre en mangeant).
- Cic.
Div.
1, 28 ; 2, 72 ; Liv. 10, 40.
- solistit-
: voir solstit-
- solitānæ cochlĕæ (solitannæ
cochlĕæ), f. plur. : sorte d’escargots [d’Afrique]. --- Varr. R. 3, 14, 4 ; Plin. 9, 174.
- solitaneus
:
1
- sōlĭtānĕus, a, um [solus] : isolé, séparé.
--- Th.-Prisc. 3, præf.
2
- sŏlĭtānĕus, a, um [solitus, soleo] : habituel. --- M.-Emp.
25.
- ssōlĭtārĭē,
adv. [solitarius] :
1
- solitairement. ---
Cassian. Coll.
19, 11.
2
- seulement. --- Boét.
Trin. p. 598.
- sōlĭtārĭus,
a, um [solus] : solitaire,
isolé.
- virtus
solitaria, Cic.
Læl. 83 : la vertu solitaire.
- homo
solitarius, Cic. Off., 2, 39 : homme
vivant isolé.
- natura solitarium nihil
amat, Cic. Læl. 88 : la nature n'aime nullement la solitude.
-
solitaria cœna,
Plin. Pan. : repas
pris seul.
-
solitarium imperium, absolute, Mamert.
Grat. Act. 13
: pouvoir absolu.
- sōlĭtās,
ātis, f. : solitude, isolement. --- Att. Tr. 354 ;
Apul. M. 9, 18.
- sōlĭtātim,
adv. : solitairement. --- Front. Eloq.
p. 235.
- sōlĭtaurīlĭa,
ĭum : c. suovetaurilia. --- Fest. 293, 29.
- sŏlĭtē,
adv. [solitus] : habituellement. --- Corip. Joh.
4, 233.
- solito :
1
- sŏlĭto, āre, āvi [soleo] : - intr. - avoir coutume. --- Gell.
6, 1, 6.
2
- sŏlĭtō, adv. [solitus] : habituellement, ordinairemnt. --- Isid. 22, 4, 6.
- sōlĭtūdo,
ĭnis, f. [solus] :
- (Lebaigue
P. 1172 et P.
1173)
1
- solitude. --- Cic. Off. 2, 139; Verr. 4,
114; Læl. 87.
- in aliqua
desertissima solitudine, Cic. Verr. 5, 272 : dans quelque solitude
absolument déserte.
- solitudo
ante ostium, Ter. And. 362 : personne devant ma porte.
- vastæ
solitudines, Cic. Rep. 6, 29 : déserts immenses. --- cf. Cic. Arch. 19.
-
civitatibus maxima laus est quam latissime circum se ... solitudines
habere, Cæs. BG. 6, 23, 1 : c'est un grand titre de gloire pour les
cités que d'avoir le plus largement possible autour de soi le
vide. --- trad. Touratier,
Syntaxe latine, p. 414; éd. Peeters France.
- secundum te
nihil est mihi amicius solitudine, Cic. Att. 12, 15 : après vous, la
solitude est ce que j'aime le mieux.
2
- solitude de qqn, état d’abandon, vie
isolée sans protection.
- liberorum
solitudo, Cic. Verr. 2, 153 : enfants abandonnés de leurs parents. --- Cic. Cæc. 13; Q. 1, 4, 5.
3
-
absence, manque.
- solitudo magistratuum,
Liv. 6, 25, 10 : manque de magistrats.
- sŏlĭtus,
a, um : part. - adj. de soleo.
- 1 - qui a
l'habitude. - 2
- habituel, ordinaire.
- unde
omnis Troia videri et Danaum solitæ naves, Virg. En. 2, 461 : d'où
l'on avait coutume de découvrir le panorama de Troie, et les
navires des Danaens.
- solito bonis more, Ov. H. 21, 127 : suivant
la pratique habituelle aux gens honnêtes.
- armamenta
Liburnicis solita, Tac. H. 5, 23;: agrès en usage chez les Liburniens.
- sŏlĭtum,
i, n. : chose habituelle, habitude, coutume, usage.
- solitum
tibi ! Virg. En. 11, 383 : c'est ton habitude !
- plus
(magis) solito : plus que d'habitude.
- solito
formosior, Ov. M. 7, 84 : plus beau que d'habitude. --- Ov. A. A. 2, 411;
Suet. Tib. 18; 37; Ov. M. 14, 388; id. F. 5, 547; id. H. 15, 47; Liv.
24, 9; id. 25, 7.
- et
casu solito formosior Æsone natus illa luce fuit, Ov. M. 7, 84 : et par
hasard en ce jour la beauté de Jason paraissait relevée d'un nouvel
éclat.
- quasi
ad ventris solita secedens habitum, Aur.-Vict. : se retirant, comme
pour
satisfaire un besoin naturel.
- plus
debito solitoque facere, Sen. : faire plus qu'on ne le doit et qu'on
n'en
a l'habitude.
- magis solito, Liv. 25, 7, 8 : plus que
d’ordinaire.
- major
solito, Liv. : extraordinairement grand.
- virtus major opinione : une vertu plus
grande qu’on ne pense.
- victoria major spe : une victoire plus
grande qu’on ne l’espérait.
- turba major solito : une foule plus grande
que de coutume.
- quod solitum quicquam liberæ civitatis
fieret, Liv. 3, 38, 9 : si l'on observait quelque chose d'ordinaire
dans un Etat libre.
- sŏlĭum,
ĭi, n. :
- voir hors site solium.
1
- siège, trône. --- Cic.
Fin. 2, 69 ; Liv. 1, 47, 4.
2
- fauteuil (du père de famille, du patron, du
jurisconsulte).
--- Cic. de Or. 2, 226 ; 3, 133 ; 2, 143 ; Leg. 1, 10.
3
-
trône = royauté.
--- Lucr. 5, 1137 ; Liv. 39, 53, 4 ; Tac. H. 1, 40.
4
- baignoire. --- Lucr.
6, 800 ; Liv. 44, 6, 1 ; Suet. Aug. 82.
5
- cuve, tonneau.
- à
propos du spart -
si repente urgueat desiderium, perfusum calida in solio ac siccatum
stans conpendium operæ fatetur, Plin. 19, 28 : en a-t-on un besoin
immédiat ? on le met dans un tonneau, on l'arrose d'eau chaude, on le
fait sécher debout, et il cède à ce procédé expéditif.
6
- sarcophage, cercueil. --- Suet.
Nero 50 ; Curt. 10, 10, 9.
7
- reliquaire, châsse.
--- Eccl.
- sōlĭvăgus,
a, um [solus, vagus] : - 1
- qui erre
isolément. ---
Cic. Tusc. 6, 38; Rep. 1, 39. - 2
- isolé,
solitaire.
--- Cic. Tim. 18 ; Mart. Cap. 1, § 40.
- au
fig. solivaga cognitio, Cic. Off. 1, 157 : science
égoïste.
- sŏlĭvertĭātŏr,
ōris, m. [solum, verto] : qui s’esquive furtivement. --- Test.
Porc.
- sollemne
(sōlemne), is, n. [solemnis] : - 1
- fête
solennelle, cérémonie solennelle, solennité. - 2
- chose habituelle, habitude, usage.
- sollemne
clavi figendi, Liv. 7, 3, 8 : la solennité de l’enfoncement du
clou. --- cf.
Liv. 1, 5; 1, 9; 9, 34, etc.; Tac. An. 12, 69.
- mansit
sollemne ut... Liv. : on a gardé l'habitude de...
- sollemnĭa,
ĭum, n. : - a -
cérémonies, fêtes. - b
- funérailles. - c -
occupations ordinaires.
- d - insignes,
marques distinctives.
- dierum sollemnium ornatus, Col. 12, 3, 1 : la toilette (des femmes)
pour les jours de fête.
- sollemnia
nuptiarum : fêtes de mariage.
- quibus
inter publicum sollemne sponsalibus rite factis cum se domum
recepisset, Scipionem Aemiliæ uxori dixisse filiam se minorem
despondisse, Liv. 38, 57, 6 : la promesse se fit donc au milieu de
cette cérémonie, et Scipion, de retour chez lui, annonça à sa femme
Aemilia qu'il avait promis la main de sa fille cadette.
- sacra
sollemnia obeunto; feriis jurgia amovento, Cic. Leg. 2, 8 : qu'on
assiste aux cérémonies publiques; qu'aux jours de fêtes on suspende
toute contestation.
- curricula
ludorum circensium sollemnia septem
esse, Gell. 3, 10, 16 : (Varron ajoute que) dans les jeux, les chars
doivent parcourir sept fois le Cirque.
- certe satis
constat prope jam
desolata templa coepisse celebrari, et sacra sollemnia diu intermissa
repeti, Plin. Ep. 10, 97, 10 : ce qu'il y a de certain, c'est que les
temples, qui étaient presque déserts, sont fréquentés, et que les
sacrifices, longtemps négligés, recommencent.
- sunto ædiles curatores urbis annonæ
ludorumque sollemnium, Cic. Leg. 3, 3,
7 : qu'il y ait des édiles pour avoir soin de la ville, de l'annone,
des jeux publics.
- dum
variis tumulo referunt sollemnia ludis, Virg. En. 5, 605 : pendant que
l'on rend au tombeau les divers hommages de ces jeux solennels.
- sollemnia
repetere, Tac. An. 3, 6 : reprendre ses occupations habituelles.
- extis sollemnium vesci, Liv. 1, 7, 13 : se nourrir des entrailles des
victimes.
- sollemnia
pietatis, Tac. : devoirs de piété filiale. (= funérailles).
- igitur
ad sollemnia pietatis profectus Agricola, Tac. Agr. 7, 3 : Agricola,
qui était donc parti pour s'acquitter de ses devoirs de piété. --- trad. Jacques Perret, éd. Les belles
lettres.
- voir
sollemnis.
- sollemnis, e [sollus +
annus] : - 1
- qui revient tous les ans, consacré, solennel. ---
Cato frg. ; Cic. Mil. 73;
Mur. 1; Tusc. 1, 113; Leg. 2, 19 ; Liv. 3, 15, etc..- 2
- habituel,
ordinaire, commun. --- Virg.
En. 12, 193; Hor. Ep. 1, 18, 49 ; Liv. 4,
53, 13.
- moins
correctement
solemnis,
sollennis, solennis, sollempnis.
- sollemnia
verba : paroles consacrées.
- ego
vero, si omnia sollemnibus verbis, veteribus et traditis institutis
acta esse dicerem, tamen me rei publicæ jure defenderem, Cic. Dom. 122
: quand j'avouerais que tout s'est fait suivant les formes les plus
solennelles et les règles anciennes, je me défendrais toujours par le
droit commun.
- sollemne
est +
inf.
: c’est une
habitude
de ... Hor.
Ep. 2, 1, 103; cf. Suet. Aug. 44 ; Gell. 15, 2, 3.
- Romæ
sollemne fuit +
inf. : c'était à Rome un usage de...
- Romanis
sollemne viris opus, Hor. : travail habituel aux Romains.
- sollemne
habere + inf. :
avoir coutume de. --- Plin. 27, 53.
- sollemnia
insanire, Hor. : avoir une folie commune.
- insanire putas sollemnia me, Hor. Ep. 1, 1,
101 : tu penses que je suis fou comme tout le monde.
- sollemnissimas preces præfari, Apul. M. 11,
16, 6 : prononcer des prières très solennelles.
- sollemnior
Tert.
Bapt. 19;
sollemnissimus Front.
Anton. 2, 2; Apul. M. 11, 16, 6.
- voir sollemne.
- sollemnĭtās
(sollennĭtās), ātis, f. [sollemnis] : - 1
- solennité,
fête solennelle. --- Gell.
2, 24, 15. - 2
- formalité,
usage. ---
Dig. 29, 8, 19.
- sollemnĭtĕr
(sollennĭtĕr), adv. : - 1
- solennellement. --- Liv. 5, 46. - 2
- selon le
rite, selon la coutume. ---
Plin. Ep. 2, 2.
- sollemnĭtus
: c. sollemniter. --- Andron.
Tr. 9.
- sollemnizo,
āre : - tr. - solenniser. --- Aug.
Serm. 93, 5.
- sollers
(sōlers), ertis [sollus ou
solus
+ ars] :
- abl. sollerti; mais sollerte, Ov. P. 4, 14, 35.
1
- tout à fait industrieux,
habile, adroit. ---
Afran. d. Non. 22, 33; Ter. Eun. 478; Cic. Rep. 2,
37.
- sollertior Cic.
Com. 31 ;
sollertissimus Sall.
9, 96, 11.
- rudis
antea et ignarus belli, sollertissimus omnium in paucis tempestatibus
factus est, Sall. J. 96 : lui qui jusque là n'avait ni connaissance ni
expérience de la guerre devint en peu de temps le plus habile de tous. --- cf. Touratier, Syntaxe latine, p.
277; éd. Peeters France.
- quæ
liberum scire æquomst adulescentem, sollertem dabo, Ter. Eun. 477 :
tout ce qu'un jeune homme de condition libre doit savoir, je garantis
qu'il le sait à merveille.
- sollertem
tu me, crede, puella, facis, Ov. H. 20, 26 : c'est toi, jeune fille,
c'est toi, crois-le, qui m'inspiras cette finesse.
- sollers
ponere, Hor. O. 4, 8, 8 : habile à représenter...
- avec
gén. lyræ
sollers, Hor. P. 407 : qui a la science de la lyre.
- sollers
cunctandi Fabius, Sil. 7, 126 : Fabius habile à temporiser.
2
-
en parl. de choses ingénieux,
intelligent.
- sollers
subtilisque descriptio partium, Cic.
Nat. 2, 121 : adroite et fine distribution des parties du corps.
--- cf.
Cic. Nat. 2, 128; Br. 236.
- nihil sollertius : rien de plus ingénieux.
- insitiones,
quibus nihil invenit agricultura
sollertius, Cic. CM 54 : la greffe, qui est la découverte la plus
ingénieuse de l’agriculture.
- o
quam sollers est iracundia ad fingendas causas furoris ! Sen. Ira, 1,
18, 6 : que la colère est ingénieuse à se forger des motifs de sévir !
3
- apte à produire, fertile.
- fundus
sollertissimus, Cato, Agr. 8, 2 : terre la plus apte à
produire.
- sollertĕr
(sōlertĕr), adv. : - 1
- habilement,
adroitement, parfaitement. - 2
- avec pénétration,
finement, avec sagacité.
- sollertissime
perspicere, Cic. Verr. 4, 98 : distinguer avec beaucoup de finesse.
- sollertius,
Cic. Nat. 2, 88 : avec plus d'habilité.
- sollertĭa
(sōlertĭa), æ, f. : industrie,
adresse, habileté, savoir-faire, ingéniosité. ---
Cic. Nat.
2, 123; Div. 1, 91; CM 59; Off. 1, 33; Cæs. BG. 7, 22; BC. 2, 8.
- oblectatio
sollertiæ, Cic. Tusc. 5, 66 : le plaisir de l’invention.
- agendi
cogitandique sollertia, Cic. Off. 1, 157 : l’ingéniosité dans
l’action et dans la pensée.
- judicandi
sollertia, Cic. Opt. 11 : habileté à juger.
- est
genus summæ sollertiæ, Cæs. BG. 7, 22 : c’est une race d’une extrême
ingéniosité.
- placuit
sollertia, Tac. An. 14, 4 : ce plan ingénieux fut apprécié.
- egregiæ
ingeniorum sollertiæ, Vitr. 7, præf. 10 : les conceptions remarquables du
génie.
- in
omni est re fugienda talis sollertia, Cic. Off. 1 : en toutes
circonstances
il faut éviter une telle ruse.
- sollĭcĭtātĭo,
ōnis, f. : - 1 - souci, inquiétude. --- Ter.
And. 261. - 2
- sollicitation,
instigation. ---
Cic. Cat. 3, 14; Clu. 191.
- sollĭcĭtātŏr,
ōris, m. [solicito]
: séducteur. ---
Sen. Contr. 2, 15, 3.
- alienarum
nuptiarum sollicitator, Dig. : séducteur.
- sollĭcĭtātus,
a, um : part. passé de sollicito.
- 1 - agité fortement.
- 2
- sollicité, invité, appelé, excité à; attiré, séduit, suborné.
- 3 - tourmenté,
troublé, irrité.
- sollĭcĭtē,
adv. : - 1 - avec
inquiétude. --- Sen.
Ep. 76, 30.. - 2 - avec une grande
attention, avec précaution,
avec grand soin, avec sollicitude. ---
Sen. Clem. 1, 26, 2 ; etc. ; Plin. Ep. 6, 15, 4.
- urbis
curam sollicitissime agere, Suet. Cl. 18 : s'occuper de Rome avec une
extrême
sollicitude.
- hoc
tamen differunt, quod sollicitius et intentius tui me quam mei
excipiunt, Plin. Ep. 1, 4, 2 : il y a pourtant cette différence
que vos serviteurs m'accueillent avec plus de prévenances et
d'empressement que les miens.
- sollĭcĭto,
āre, āvi, ātum : - tr. -
1
- remuer fréquemment, agiter
fortement, ébranler; frapper à plusieurs
reprises.
- tellurem
sollicitare, Virg. G. 2, 418 : remuer à fond la terre.
- remis freta
sollicitare, Virg. G. 2, 503 : battre les flots
de la rame.
- spicula dextrā
sollicitare, Virg. En. 12, 404 : secouer,
ébranler le
dard avec sa main droite.
- stomachum vomitu, alvum purgatione
sollicitare, Cels. 1 præf. : faire vomir et purger les intestins.
2
- inquiéter,
tourmenter, troubler.
- Mænalias arcu sollicitare feras, Ov. Am. 1, 7, 14 : poursuivre,
flèche à la
main, les bêtes féroces du Ménale.
- stomachum sollicitare, Hor. S. 2, 2, 43
: troubler l'estomac.
- multa sunt quæ me
sollicitant anguntque, Cic. Att. 1, 18, 1 : il y a beaucoup de
choses qui m'inquiètent et me causent du chagrin.
- cf.
Cic. CM 1; Q. 3, 3, 1; Fam. 2, 16, 5; Br. 331.
- de aliqua re
sollicitari, Cic. Rep. 3, 41 : s'inquiéter de qqch.
- cur meam senectutem hujus sollicito
amentiā ? Ter. And. 887 : pourquoi ma vieillesse se
tourmente-t-elle de
ses folies ?
-
nihil me magis sollicitat
quam ... non me ridere tecum, Cic. Fam. 2, 12, 1 : rien ne
m'afflige plus que de ne pas rire avec toi.
- de
posteris
nostris sollicitor, Cic. Rep. 3, 29, 41 : je suis
inquiet pour nos descendants.
-
myropolas omnes
sollicito, Plaut. Cas. 229 : je donne du tracas à tous
les
parfumeurs.
-
parce, precor, Manes
sollicitare meos, Ov. Tr. 3, 9 : cesse, je te prie, de troubler mes
mânes.
3
- provoquer, exciter,
soulever, pousser.
- opifices
et servitia ad eum eripiendum sollicitabant, Sall. C. 50, 1 : ils
poussaient
les artisans et les esclaves à l'arracher de la prison. ---
cf. Cic. Clu. 47; Cæl. 51; Liv.
25,
15, 5.
- sollicitare
ut : presser vivement de. ---
cf. Cæs. BG.
3, 8, 4 ;
Cic. Fam. 15, 2, 6.
- Telethusa suum maritum
sollicitat
precibus, ne spem sibi ponat in arto, Ov. M. 9 : Téléthusa conjure son
mari de ne pas lui donner seulement un espoir limité.
4
- solliciter, attirer, inviter à.
- oculos sollicitare, Sen. Ep. 88, 7
: attirer les regards.
-
Alexandrum in Italiam sollicitare, Curt. : inviter Alexandre en Italie.
- sollicitare
in partes suas, Just. : tâcher d'attirer à son parti.
- sollicitare ad emendum, Sen. : inviter à acheter.
-
nullum sollicitant hæc, Flacce, toreumata furem, Mart. 12, 74, 5 : ces
vases ciselés, Flaccus, ne tentent aucun voleur.
- poét. avec
inf. sollicitare spatium decurrere, Lucr. 4, 1196 :
inviter à parcourir la carrière.
5
- chercher
à gagner, chercher à séduire, attirer, allécher.
- ausus es hospitii temeratis advena sacris legitimam
nuptæ sollicitare fidem ! Ov. H. 17, 5 : étranger ici, tu as osé, au
mépris des droits de l'hospitalité, tenter la foi d'une épouse légitime
! --- Ov. M. 7, 721; Am. 3, 1,
50.
- voir hors site lat-angl. lat-allem.
- sollĭcĭtūdo,
ĭnis, f. [sollicitus] :
1 - grande
inquiétude, tourment, souci, préoccupation.
- quænam sollicitudo vexaret impios sublato suppliciorum metu
? Cic. Leg. 1, 14 : quelle inquiétude tourmenterait les impies si
la crainte des suplices &tait supprimée ? --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
123, éd. Vuibert.
-
imaginare quæ sollicitudo nobis, qui metus,
quibus super tanta re in illo cœtu dicendum erat, Plin. Ep. 2, 11 :
imaginez-vous quel sujet d'inquiétude et de crainte pour moi qui devais
porter la parole dans une si grande affaire, devant une si auguste
assemblée.
- struere sollicitudinem alicui,
Cic. Att. 5, 21, 3 : créer des inquiétudes à qqn.
- alicui
sollicitudo inest + prop. inf. : qqn appréhende que. --- Liv.
2, 41, 2.
- gemmarum
sollicitudo, Plin. 33,
25 : l'inquiétude
que causent les pierreries.
- tum ad respondendum surrexi, quā curā,
di immortales ! quā sollicitudine
animi ! quo timore ! Cic. Clu. 51 : je me suis alors levé pour
répondre, avec quelle inquiétude, dieux immortels, avec quel souci,
avec quelle appréhension ! --- Touratier, Syntaxe
latine, p. 497; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- au plur. Cic.
Off. 3, 84 ; Fin. 1, 51; Div.
2, 150; Hor. O. 1, 18, 4.
-
sollicitudines, quibus eorum animi noctesque diesque exeduntur, Cic.
Fin. 1, 51 : les inquiétudes qui les rongent nuit et jour. --- trad. Touratier, Syntaxe latine, p.
534; éd. Peeters France.
2
- soin, office, fonction,
charge. ---
Dig. 50, 4, 18; Cod. Th. 6, 29, 7; Amm. 14, 8, 13.
- sollĭcĭtus, a, um [sollus,
cieo] :
- sollicitior Quint., Sen., Tac. ;
sollicitissimus Sen. Brev. 16, 1.
1 - entièrement
remué, agité; sans cesse remué.
- sollicitus
motus, Lucr. 1, 343 : mouvement sans repos. --- cf. Lucr. 6, 1038.
- mare
sollicitum, Virg. G. 4, 262 : mer agitée.
- sollicita
ratis, Ov. F. 5, 720 : navire ballotté.
2 - plein
d’anxiété, de souci, troublé, inquiet, alarmé, agité. --- Cic. Phil. 12, 26, etc.
- numquam
apud vos verba feci aut pro vobis sollicitior aut pro me securior, Tac.
H. 4, 58 : jamais je n'ai parlé devant vous plus inquiet sur votre sort
ni plus tranquille sur le mien.
- sollicitum
habere aliquem, Cic. Sest. 25 : tenir qqn dans l’inquiétude, donner de
l’inquiétude à qqn. --- cf.
Cic. Att. 2, 18, 1 ; CM 66 ; Cæs. BC. 3, 22, 4 ; Liv. 8, 29, 1.
- sollicitus de
aliqua re, Cic. Fam. 2, 11, 1 : inquiet de, au sujet de qqch. --- cf. Cic. Cat. 4, 1.
- sollicitus
pro aliquo, Cic. Læl. 45 : inquiet pour qqn.
- sollicitus
futuri, Sen. Marc. 19, 6 : inquiet de l’avenir.
- sollicitus ex
... Curt. 3, 1, 17 : inquiet à la suite de ...
- avec ne mater sollicita est,
ne… conspiciat, Cic. Mur. 88 : la mère angoissée appréhende de voir. --- cf. Liv. 35, 31, 1 ; Plin. 11, 104.
- avec interr. indir.
sollicitus quidnam futurum sit, Cic. Att. 8, 6, 3 : inquiet de
l’avenir. --- cf. Liv. 30, 21,
2.
- sum sollicitus quidnam de provinciis decernatur, Cic. Fam.
2, 11 : je me demande avec inquiétude ce qui sera
décidé à propos des provinces.
- desunt
propter hanc causam, quod mirifice sum sollicitus, quidnam de
prouinciis decernatur, Cic. Fam. 2, 11 : c'est l'effet du tourment
d'esprit où me jette l'attente d'une décision sur les provinces.
- en parl. d’animaux sollicitus
lepus, Ov. F. 5, 372 : le lièvre inquiet, craintif.
- canis
sollicitus ad nocturnos strepitus, Liv. 5, 47, 3 : le chien attentif
aux bruits de la nuit.
- en parl. de choses sollicita
est cupiditas consulatus, Cic. Mil. 42 : le désir du consulat est
inquiet, comporte de l’inquiétude.
- sollicita
exspectatio, Cic. Tusc. 5, 52 : attente inquiète.
- nemo
sollicito bono fruitur, Sen. Ep. 14, 18 : on ne jouit pas d’un bien
instable, qui cause des soucis.
- omnia
suspecta atque sollicita, Cic. Læl. 52 : tout est objet de soupçon et
d’inquiétude. --- cf. Cic. Mil. 5.
- sollĭcūrĭus,
a, um [sollus,
curo] : qui veut tout savoir.
--- Fest. 298.
- sollĭferrĕum
(sōlĭferrĕum), i, n. (s.-ent.
telum) [sollus + ferrum
; totus + ferrum] : javelot tout en fer. --- Liv. 34, 14 fin.;
Gell. 10, 25, 2; cf. Fest. s. v. sollo, p. 298 Müll.; Paul. ex Fest. p.
299.
- sollistĭmum
: voir solistimum.
- Sollĭus,
ĭi, m. : un des prénoms de Sidoine Apollinaire.
- sollus, a,
um : ancien
mot = totus,
entier, intact (cf. salvus). --- Lucil. d. Fest. 298,
5 ; Fest. 293, 15.
- cf. ὅλος,
ὅλη, ὅλον.
- solo
:
1
- sōlo, āre, āvi, ātum [solus] :
- tr. - dépeupler, désoler
- solare urbes
populis, Stat. Th. 4, 36 : dépeupler les villes de leurs habitants.
- solare domos,
Stat. Th. 5, 149 : rendre les maisons désertes.
2
- Sŏlo, ōnis. m. : voir Solon.
Sŏlœ, ōrum
: voir Soli.
- sŏlœcismus,
i, m. : - 1 -
solécisme. --- Her. 4,
17 ; Quint. 1, 5, 16. -
2 - faute, péché.
--- Hier. Helv. 16.
- gr.
σολοικισμός.
- sŏlœcista, æ, m. : faiseur de
solécismes.
--- Hier. Ruf. 3, 6.
- gr.
σολοικιστής.
- sŏlœcŏphănĕs,
is, n. : solécisme apparent. ---
Cassiod. Orat. 6.
- gr.
σολοικοφανές.
- sŏlœcus,
a, um : qui pèche contre la langue.
- employé
au plur. n. barbara
quædam et solœca, Cic. Att. 1, 19, 10 : certaines expressions barbares
et contraires à la langue.
- sŏlœcum,
i, n. : solécisme. --- Gell. 5, 20, 5 ; 17, 2, 11.
- gr.
σόλοικος.
- Sŏlŏmōn,
etc. : c. Salomon.
- Sŏlōn
et Sŏlō,
ōnis, m. : Solon.
1
- législateur
célèbre d’Athènes [lois de Solon,
constitution de Solon] ; un des sept sages de la Grèce.
--- Cic. Br. 27.
2
- préfet de
Pydna. ---
Liv. 44, 45, 7.
- gr.
Σόλων, ωνος.
- voir
hors site Solon.
- Sŏlōnātes,
ĭum (um), m. : peuple de la Gaule Cisalpine. ---
Plin. 3, 116.
- Solonĭum,
ĭi, n. : endroit du territoire de Lanuvium. ---
Cic. Div. 1, 79.
- ou Solonĭus
ager.
--- Liv. 8, 12, 2.
- ire
in Solonium, Cic. : aller à Solonium.
- sōlor,
āri, ātus sum : - tr. -
1
- réconforter,
fortifier.
- solari
inopem et ægrum, Hor. Ep. 2, 1, 131 : soulager un malade dans la
détresse.
- singulorum
fatigatio quamlibet se rudi modulatione solatur, Quint. 1, 10, 16 :
chacun isolément se réconforte (de son labeur) en fredonnant des
airs grossièrement modulés.
---
Pl. Epid. 112 ; Virg. En. 9, 290.
2
- consoler.
- Cæsar
quamvis posthabitam decies sestertii dote solatus est, Tac. An. 2, 86 :
le prince consola, par une dot d'un million de sesterces, celle qui ne
fut pas choisie. ---
Virg. En. 4, 394 ; 5, 770.
3
- adoucir, soulager, calmer.
- solari
famem, Virg. G. 1, 159 : apaiser sa faim.
- solari
laborem cantu, Virg. G. 1, 293 : adoucir la fatigue par des chants.
- solari
lacrimas, Ov. F. 2, 821 : chercher à sécher des larmes.
- solari
cladem, Tac. An. 16, 13 : adoucir un désastre.
- solari
cladem Lugdunensem, Tac. : réparer le désastre de Lyon.
- mæsti
metum solatur Iuli, Virg. En. 12 : il calme l'inquiétude de Iule qui
est
affligé.
- Solorĭus,
ĭi, m. : montagne de la Tarraconnaise. ---
Plin. 3, 6.
- Solovettĭus, ĭi, m.
: chef gaulois. --- Liv.
45, 34.
- sŏlox,
ōcis : - 1 - brut, rude [en
parl. de la laine coupée ou en
toison].
--- cf. Fest. 301, 6 ; P. Fest. 300 ; Gloss. Phil. - 2
- grossier, rustique.
--- Tert. Pall. 4.
- solox
(s.-ent.
vestimentum), Tert. Pall. 4 : vêtement de laine grossière.
- solpŏrĕus
: c. sulfureus. ---
Enn. An. 256.
- solpūga
: c. solipuga.
- solsĕquĭa, æ, f.
[solem, sequor] : tournesol (plante). --- Isid. 17, 9, 17.
- solsĕquĭum,
ĭi, n. : c. solsequia. --- Apul. Herb. 49.
- solstĭtĭālis,
e [solstitium]
:
1
-
du solstice d’été, solsticial.
- solstitialis dies,
Cic. Tusc. 1, 94 : le jour le plus long de l’année.
- solstitialis orbis,
Cic. Nat. 3,
37 : le tropique du Cancer.
- ou solstitialis
circulus Varr.
L. 9, 24.
- solstitialis
herba : plante qui fleurit au moment du solstice (plante
éphémère). ---- Plaut. Ps. 1, 1,
36; Aus. Prof. 6, 35; Plin. 26, 5, 14, § 26.
- solstitialis
nox, Ov. P. 2 : la nuit la plus courte de l'année.
2
- de l’été,
de la plus grande chaleur. --- Liv.
35, 49, 6.
- solstitius morbus,
Pl. Trin. 544 : fièvre du plein été.
- solstitiale
tempus, Ov. F. 6 : l'été.
3
- du soleil, solaire, annuel.
--- Liv. 1, 19, 6.
- solstĭtĭum,
ĭi, n. [sol, sisto] : - 1
-
solstice. -- Cato, Agr. - 2
- solstice d'été. - 3
- été, chaleurs de
l'été. --- Virg. G. 1, 100;
Hor. Ep. 1, 11, 18.
- (Lebaigue
P. 1173 et P.
1174)
- brumale
solstitium, Col. : solstice d'hiver.
- melior
est autumnalis verno ... pertinet ut ante æstivum quam hibernum
solstitium convalescat, solusque ex omnibus animalibus bruma commode
nascitur, Col. R. 7, 3, 11 : l'automne vaut mieux que le printemps ...
par le motif qu'il est plus avantageux que (l'agneau) se soit fortifié
plutôt avant le solstice d'été qu'avant celui de l'hiver, puisqu'il est
le seul de nos animaux qui naisse sans inconvénient durant cette
dernière saison.
- solstitium
quod sol eo die sistere videbatur, Varr. L. L. 6, § 8 : le solstice,
parce que le soleil, ce jour-là, semble s'arrêter.
- solstitio : au solstice d'été, pendant l'été, pendant les fortes
chaleurs.
- olea
et populus alba et salices solstitio folia circumagunt, Plin. 2, 108 :
l'olivier, le peuplier blanc et le saule, au solstice d'été,
recoquillent leurs feuilles.
- umida
solstitia atque hiemes orate serenas, agricolæ, Virg. G. 1, 100 :
priez pour avoir des solstices humides et des hivers sereins, ô
laboureurs.
- sŏlūbĭlis,
e [solvo] : - 1 - qui se
dissout, qui se désagrège.
--- Amm. 16, 8, 10. - 2 - facile
à démonter (à défaire).
- 3 - corruptible. - 4
- qui
dissout, qui relâche.
--- C.-Aur. Acut. 2, 37, 192.
- solubilis
caro, Prud. στεφ. 10, 506 : chair corruptible.
- sŏlŭi
: parf. de soleo et de solvo.
- solum
:
1
-
sŏlum, i, n. :
a
- la
partie la plus basse d’un objet, base,
fondement, fond.
- solum fossæ,
Cæs. BG. 7, 72, 1 : le fond d’un fossé.
- solum stagni,
Ov. M. 4, 298 : le fond d’un étang.
- solum et
quasi fundamentum
oratoris, Cic. Br. 258 : la base et pour ainsi dire le fondement
de
l’éloquence. --- cf.
Cic. de Or. 3, 151.
b
- support,
assise.
- cereale
solum, Virg. En. 7, 111 : table faite d’un gâteau.
- farina unde
solum facias, Cato : farine
avec laquelle tu peux faire l'assise (d'un gâteau).
c
- le support des
navires, la mer. --- Virg.
En. 5, 199.
d
- plante des pieds.
- [humains] Cic.
Tusc. 5, 90 ; Lucr. 1, 927.
- [chiens] Varr.
R. 2, 9, 4.
e
- semelle. ---
Pl. Bac. 332.
f
-
base (surface) de la terre, aire, sol.
- sola
marmorea, Cic. Par. 49 : des parquets de marbre.
- agri solum,
Cæs. BG. 1, 11, 5 : le sol des champs.
- solum
incultum, Cic. Br. 16 : sol
inculte.
--- cf. Cic. Agr. 2, 67 ; Virg. G. 1, 64, etc..
- solum
movere, Plin.
18, 175 : remuer le sol (labourer).
- solo
æquare : voir æquo.
- urbem ad
solum diruere, Curt. 3, 10, 7 : raser une ville.
- annus
insignis incendio ingenti, quo clivus Publicius ad solum exustus est,
Liv. 30, 26, 5 : cette année fut signalée par un vaste incendie qui
dévora jusqu'aux fondements tous les édifices de la colline
Publicienneurbem. ---
Eutr. 4, 17; Flor. 1, 13, 4; Vell. 2, 4, 2
- prov. quodcumque
in solum venit, Cic. Nat. 1, 65 : tout ce qui se présente sur le
sol, devant les pieds, à l’esprit.
- avec ellipse de venit Fam. 9, 26, 2.
g
- [droit] res soli,
Dig. 13, 3,
1 : biens-fonds. --- cf.
Sen. Nat. 2. 1, 2; Plin. Ep. 6, 19, 4; Suet. Tib.
48.
h
- sol = pays, contrée.
- solum
vertere, hoc est, sedem ac locum
mutare, Cic. Cæc. 100 : changer de sol, c’est-à-dire chercher une
autre
résidence, un autre séjour, émigrer, s’exiler.
- in
Mamertinorum solo,
Cic. Verr. 4, 26, : sur le sol de Messine.
2
-
sōlum, adv. [solus] : seulement, uniquement. ---
Cic. Leg. 1, 53; Phil. 2, 81; Or. 160, etc.
- non
solum...
sed ou verum
etiam : non seulement... mais encore. ---
Cic. Rep. 2, 6;
Læ. 6, etc.
-
ou non
solum... sed : non seulement... mais. --- Cic. Cat. 3,
24; Leg. 3, 17.
- non
solum... sed ne... quidem, Cic. Rep. 2, 28 : non
seulement ne... pas..., mais pas même.
--- voir ne... quidem.
- non
solum...
sed pæne, Cæs. BG. 1, 20, 2 : non seulement ... mais presque.
- genere
etiam, non solum ingenio esse divino, Cic. Rep. 2, 4 : être aussi
d’une
naissance divine et non pas seulement d’un génie divin.
- sōlummŏdŏ : seulement. --- Dig. 9, 2, 23, § 1; 11, 5, 1, § 3;
28, 5, 1, § 1; Quint. Decl. 247; Tert. Res. Carn. 26; Hier. Ep. 12.
- Sŏluntīnus,
a, um : de Solonte. --- Cic. Verr. 2, 2,
102.
- Soluntini,
ōrum, m. : les habitants de
Solonte. --- Cic. Verr. 2, 3, 103.
- solus
:
1
- sōlus (arch.
sollus), a, um :
- au
lieu de solius, gén. soli Cat. d. Prisc.
694; au lieu de soli,
dat. masc. solo Inscr.
Orel. 2627 ; fém. solæ PL.
Mil. 356 ; 1019 ;
Ter. Eun. 1004.
- la
déclinaison
a
- seul,
unique.
-
solus ex toto collegio, Cic. Prov. 18 : seul de tout le collège.
- omnibus iste ceteris Siculis odio est, ab his solis amatur, Cic.
Verr. 2, 4, 15 : l'ensemble des autres Siciliens haïssent cet individu;
il n'est aimé que par ces gens.
--- Touratier, Syntaxe latine, p. 285; éd. Peeters Louvain-la-Neuve
1994.
- solus
ex omnibus, Cic. : seul entre tous.
- solus
de viginti, Ov. : seul sur vingt.
- conveni
solum solus : je me suis trouvé seul à seul avec lui.
- solus
per se : seul et par soi-même.
- rem
narrabit sola soli, Ter. Hec. 3, 2, 15 : elle racontera l'affaire seule
à seul (en tête à tête).
- prendo hominem solum, Ter. Phorm. 620 : je prends mon homme à
part.
- Stoici
soli ex omnibus, Cic. de Or. 3, 65 : les Stoïciens seuls entre
tous.
- non
mihi soli... sed etiam posteris, Cic. Læl. 102 : non pas à moi
seul...
mais aussi à la postérité. --- cf.
Cic. CM 63.
- solum
habere velle summa
dementia est, Cic. Tusc. 4, 56 : vouloir être seul à avoir qqch,
c’est le
comble de la folie.
- ex uno
oppido solo, Cic. Verr. 2, 185 : d’une seule
ville, uniquement. --- cf.
Cic. Verr. 2, 13; Pis. 96.
- in
solo esse sapiente, Cic. Tusc. 4, 6 : appartenir seulement au sage.
- quærit ex solo ea quæ in conventu dixerat...; eadem secreto ab aliis
quærit, Cæs. BG. 1, 18, 2 : seul à seul, il lui demande ce qu'il avait
dit au conseil; en secret il demande la même question à d'autres. --- Touratier, Syntaxe latine, p. 392; éd.
Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- solos novem
menses
præesse, Cic. Att. 5, 17, 5 : gouverner pendant neuf mois
seulement. --- cf.
Cic. Verr. 2, 182; Phil 11, 18 ; Ac. 2, 138, etc.
b
- isolé, délaissé. ---
Ter. Eun. 147;
Ad. 291; Sall. J. 14, 17.
c
-
solitaire, désert [où il n’y a pas
d’hommes].
- in locis
solis, Cic. Div. 1, 59 : dans des lieux déserts.
- proficiscitur
in loca sola, Sall. J. 103, 1 : il s'en va dans le désert.
- heu male tum Libyæ solis erratur in agris ! Virg. G. 3, 249 :
malheur hélas ! à qui s'égare alors dans les champs solitaires de la
Libye !
- poét. sola
sub nocte per umbram, Virg. En. 6, 268 : dans la solitude de la
nuit à travers l’ombre.
- voir solum.
2
- Sŏlūs, untis, f. :
Solonte (ville de Sicile). --- Plin. 3, 90.
- gr. Σολοῦς,
οῦντος (ὁ)
- Sŏluntīnus,
a, um : de Solonte. --- Cic. Verr. 2, 2,
102.
- Soluntini,
ōrum, m. : les habitants de
Solonte. --- Cic. Verr. 2, 3, 103.
- sōlūtē,
adv. [solutus]
:
1
- en se résolvant. ---
Lucr. 4, 55.
2
- d'une
manière dégagée, avec aisance.
- facile
soluteque, Cic. Br. 280 : avec
facilité et une aisance dégagée. --- cf.
Cic. Br. 110.
3
- librement, sans
entraves.
- si animus solute moveatur ac libere, Cic. Div. 2, 100 : si
l'âme
se meut sans contrainte et librement.
4
- d’une
manière lâche, relâchée, négligée.
- solute
agere, Cic. Br. 277 : plaider avec détachement.
- in
stationibus solute ac
neglegenter agentes, Liv. 23, 37 : se tenant avec négligence et sans
précautions à leur poste.
--- cf. Liv. 39, 1, 4.
- solutius Tac.
An. 4, 31, etc.
- sŏlūtĭlis,
e [solutus] : qui peut se défaire.
--- Suet. Ner. 34.
- sŏlūtim,
adv. : d'une manière lâche, sans serrer. --- Tert.
Pall. 5.
- sŏlūtĭo,
ōnis, f. [solvo] :
1
- dissolution,
désagrégation. --- Cic.
Tusc. 3, 61.
2
- dégagement, aisance.
-
linguæ
solutio,
Cic. de Or. 1, 114 : langue déliée.
3
- relâchement,
dévoiement.
- ventris et stomachi
solutiones, Plin. 23, 112 : les dérangements de ventre et d'estomac.
4
- paiement,
acquittement.
- nisi
erit necessaria solutio rerum creditarum, Cic. Off. 2, 84 : (confiance
qui s'évanouit) du moment où l'on n'est plus obligé d'acquitter
ses dettes. --- Cic. Clu.
34 ; Pomp. 19 ; Att. 15, 20, 4.
5
- solution, explication.
- non est quod exspectes, ut solutionem tibi ostendam, Sen. Ben. 2, 34,
1 :
n'attends pas que je te montre un reçu. --- Gell. 18, 2,
6; Vulg. Dan. 4, 3; Sen. Ben. 5, 12, 2.
- sŏlūtŏr, ōris, m. [solvo] :
1
- celui qui brise [un cachet]. --- Aug. Mor. Manic. 2, 13, 30.
2 - celui qui paie. --- Tert. Marc. 4, 17.
- sŏlūtrix,
īcis, f. [solutor] : celle qui délivre de. --- Diom. 486, 30.
- sŏlūtus,
a, um :
1 - part. passé
de solvo.
2 - adjectif
:
a
- sans liens, libre, non enchaîné.
- Cic.
Dej. 22; Liv. 24, 45.
b - disjoint, de
contexture relâchée.
- solutior
terra, Sen. Ep. 90, 21 : terre plus meuble.
- aër
solutior, Cic. Nat. 1, 2, 10 : air moins dense, plus volatil.
c - dégagé, libre,
sans entraves.
- judicio
soluto et libero, Cic. Phil. 5, 41 : par une décision d'une pleine et
entière liberté.
- soluta
nobis est eligendi optio, Cic. Fin. 1, 33 : nous avons le libre pouvoir
de choisir.
- soluti
a cupiditatibus, Cic. Agr. 1, 27 : dégagés des passions.
- paulo
solutiore tamen animo, Cic. Verr. 2, 5, 31 , § 82 : mais avec l’esprit
un peu plus dispos.
- solutus
omni fenore, Hor. Epo. 2, 4 : dégagé des soucis de l'usure.
- operum
soluti, Hor. O. 3, 17, 16 : libres de toute tâche.
- soluta
prædia, Cic. Agr. 3, 9 : terres dégagées de toute servitude.
- ut
quisque contemptissimus, ita solutissimæ linguæ est, Sen. Const. 11,
3 : plus on est avili, plus on est libre de tout dire.
- solutum
est + inf.
: on est libre de.
- solutum
existimatur esse alteri male dicere
: on
est
libre, pense-t-on, de dire du mal d'autrui. ---
Cæcin. in Cic. ep. 6, 7, 3.
- quo
vacuum (os) promptius esset et solutius, V. Max. 8, 71 : afin que, sa
bouche une fois vide, sa langue fût plus prompte et plus dégagée.
- maxime
solutum fuit prodere de ... Tac. An. 4 : on a pu en toute liberté
parler
de...
d
- qui a de l'aisance, de la
facilité.
- solutissimus
in dicendo, Cic. Br. 180 : ayant une très grande aisance de parole.
--- cf.
Cic. Br. 173.
e
- en parl. du style
: dégagé des liens du
rythme. --- Cic.
Or. 77.
- plur.
n. soluta, Cic. Or. 234 : un style lâche.
- soluta
oratio, Cic. Br. 32 : la prose.
- verba
soluta, Cic. de Or. 3, 176 : mots sans l'entrave du rythme.
- numerus
quidam astrictus et solutus, Cic. de Or. 3, 175 : une sorte de rythme à
la fois serré et libre.
- scribere
temptabam verba soluta modis, Ov. Tr. 4, 10, 24 : je m'efforçais
d'écrire
en prose.
- carmen
solutum, Quint. : poème en prose.
g
- sans bride, sans retenue.
- soluta
prætura, Cic. Mil. 34 : une préture sans frein (une préture qui ne
recule
devant aucun excès).
- cf.
Cic. Rep. 4, 4 ; Liv. 27, 31, 6.
h
- relâché, négligent, insouciant.
- solutus
et mollis in gestu, Cic. Br. 225 : plein de négligence et de
laisser-aller
dans l'action oratoire.
- solutior
cura, Liv. 3, 8, 8 : soin qui se relâche davantage, plus grande
négligence.
- omnia
soluta apud hostes esse, Liv. 8, 30, 3 : que la négligence est complète
chez les ennemis.
- sinum
togæ in dextrum umerum ab imo rejicere, solutum ac delicatum est,
Quint.
11, 3, 146 : rejeter le pan de derrière sur l'épaule droite est un
signe
de négligence et de mollesse.
ii
- sans énergie.
- mea lenitas adhuc si cui solutior visa est... Cic. Cat. 2,
12 : si mon indulgence a pu être prise un peu jusqu'ici pour de la
faiblesse...
- solutus
et enervis, Tac. D. 18 : ayant un style sans énergie et sans nerf.
- Solvensis,
e : de Solva [ville de la Norique].
--- Plin. 3, 136.
- solvo,
ĕre, solvi, sŏlūtum : - tr.
- (Lebaigue
P. 1174 et P.
1175)
- parf. solui, Catul. 2, 13
[trissyll.] ; soluisse, Tibul. 4, 5, 16 [quatre syllabes].
1 - délier, dénouer, détacher.
- nodum solvere, Curt. 3,
1, 18 : défaire un nœud.
- solvere vinculum
epistulæ, Curt. 7, 2, 25, ou
solvere epistulam, Att. 15, 4, 4; Nep. Han. 11, 3 : ouvrir une
lettre.
- fasciculum solvere,
Cic. Att. 11, 9, 2 : défaire, ouvrir un paquet.
- crinem solvere, Ov.
M. 11, 682 : dénouer la chevelure.
- aliquem solvere,
Plaut. Truc. 838 : délier qqn.
- vincti solvuntur,
Cic. Verr. 5, 12 : on
détache les gens enchaînés. --- cf. Cic. Verr. 5, 11; Tusc. 1,
75.
- statuebant judices damnarent an solverent, Cic. de Or. 1, 231 : les
juges décidaient s'ils devaient condamner ou relâcher. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
115, éd. Vuibert.
-
ergastula solvere, Brut. Fam. 11, 13, 2 : délivrer les esclaves.
- equum
solvere, Hor. Ep. 1, 1, 8 : dételer un cheval.
- solve senescentem
mature sanus equum, Hor. Ep. 1, 1, 8 : aie le bon sens de renvoyer à
temps ton cheval qui vieillit.
- a stipite funem
solvere, Ov. F. 4, 333 : détacher le câble de la souche.
- ancoram
solvere, Cic. Att. 1, 13, 1 : lever l'ancre.
- ou
naves solvere, Cæs. BG. 4, 36; 5, 8 : appareiller. --- cf.
Liv. 29, 25, 13.
- ou naves a terra solvere. --- Cæs.
BC. 3, 101, 6.
- ou solvere abst. : mettre à la voile. ---
Cæs. BG. 4, 23; Cic. Fam. 16, 9, 2.
- e portu
solventibus, Cic. Mur. 4 : à ceux qui sortent du port.
- Alexandreā
solverunt, Cic. Off. 3, 50 : ils ont fait voile d'Alexandrie.
- rart naves e portu solverunt, Cæs.
BG. 4, 28, 1 : les navires quittèrent le
port.
- naves
XVIII ... ex superiore portu leni vento solverunt, Cæs. BG. 4, 28, 1 :
les 18 navires quittèrent le port (se détachèrent du port) du nord par
vent léger. --- cf. Touratier,
Syntaxe latine, p. 371; éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- post
diem quartum quam est in Britanniam ventum naves duodeviginti ... ex
portu solverunt, Caes. BG. 4, 18, 1 : trois jours après que l'on fut
arrivé en Bretagne, dix-huit navires quittèrent le port. --- trad. Marcel Bizos, Syntaxe latine,
p. 149; éd. Vuibert.
- fig.
ora solvere, Ov. M. 15, 74, etc. : ouvrir la bouche.
2 - fig. délier, détacher, dégager,
délivrer, libérer.
- scelere solvi, Cic.
Mil. 31 : être dégagé du crime.
- somno
solutus sum, Cic. Rep. 6, 29 : je fus tiré de mon sommeil.
- aliquem curā
solvere, Cic. Rep. 1, 30 : délivrer qqn du souci.
- militiā solvi, Tac.
An. 1, 44 : être délié du service militaire, être renvoyé du
service.
- solutus opere, Cic.
de Or. 2, 23 : débarrassé de son travail.
- solvere
aliquem obsidione, Liv. 44, 30, 13 : délivrer qqn d'un siège.
- ille discessit; ego somno solutus sum, Cic. Rep. 6, 29 : il
s'éloigna; je fus
tiré de mon sommeil.
- solvere
se longo luctu, Virg. : s'affranchir d'un long deuil.
- legibus solvi, Cic. Phil. 11, 11 : s'affranchir des lois
(être au-dessus des lois).
- solvere
civitatem religione, Cic. : relever les citoyens d'un engagement
religieux.
- aliquem
curā solvere, Cic. Rep. 1,
30 : délivrer qqn du souci.
- aliquem
sacramento (militiā) solvere : libérer qqn du service militaire.
- partūs
solvere : donner naissance.
- parturientem
solvere, Plin. : délivrer une femme en couches.
- sæpe
feres imbrem cælesti nube solutum, Ov. A. A. 2, 267 : souvent tu
devras supporter la pluie que libère du ciel un nuage.
- si
omnia mihi essent solutissima, Cic. Fam. 1, 9, 21 : si j'avais toute
latitude.
- maxime
solutum fuit prodere de ... Tac. An. 4, 35 : on a pu en toute liberté
parler de ...
- ut
quisque contemptissimus et in ludibrium est, ita solutissimæ linguæ
est, Sen. Const. 11, 3 : plus l’individu est avili et sert de jouet,
plus il est libre de tout dire.
-
nec Rutulos solvo, Virg. En. 10, 111 : et je n'affranchis pas les
Rutules de cette loi. --- cf. Her. 3, 2 ; [fig]. Sen. Ben. 7, 27, 1.
3
- payer,
acquitter.
- abst.
solvere
alicui : payer (une dette) à qqn = payer qqn. --- Cic.
Flac. 46.
- solvendo
(ad solvendum) non esse : être insolvable, ne pas être
solvable.
- tanto plus solvendum est quanto tardius, Sen. Ep. 81, 18 : il faut
payer d'autant plus que l'on paye plus tard. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
136, éd. Vuibert.
- occultat suum gaudium ne videatur non fuisse solvendo, Cic. Off. 2,
79 : il cache sa joie pour ne pas laisser voir qu'il n'était pas en
état de payer sa dette. --- trad.
Marcel Bizos, Syntaxe latine, p. 57; éd. Vuibert.
- pecuniam
debitam solvere : payer une dette.
- præsentem
pecuniam solvere : payer comptant.
- præsenti
pecuniā solvere : payer comptant.
- solvere pecuniam
debitam, Cic. Fl. 54 : payer une dette. --- cf. Cic.
Att. 16, 6, 3; etc.
- pecunias creditas
solvere, Cic. Pis. 86 : payer ses dettes.
- pensionem
solvere, Cic. Com. 51 : faire un paiement.
- pecuniam, nummos
solvere,
Cic. Att. 16, 16, 4; Off. 3, 91 : payer une somme d'argent,
s'acquitter
en versant des écus.
- rem a trapezita
solvere, Plaut. Curc. 618 : payer
par délégation sur son banquier. --- cf. Cic. Att. 7, 18, 4.
- solvendo non esse,
Cic.
Phil. 2, 4 : ne pas être solvable.
- præmia
solvere, Cic. Phil. 14, 38 : donner les récompenses promises.
- justa solvere, Cic.
Amer. 23 : rendre les honneurs funèbres (ou suprema solvere, Tac. An. 1, 61, ou
exsequias solvere, Virg. En. 7, 5).
- vota solvere, Cic.
Phil. 3, 11
: acquitter des vœux.
- Veneri votum
solvere, Plaut. Rud. 60 : acquitter
un vœu à Vénus.
- voti fidem solvere, Ov.
F. 1, 642 : acquitter la
promesse d'un vœu.
- fidem solvere, Ter.
And. 643 : tenir sa parole. --- cf.
Planc. Fam. 10, 21, 3.
- promissum solvere,
V.-Max. 9, 6, 1 : acquitter
une promesse.
- solutum quod
juraverant rebantur, Liv. 24, 18, 5 : ils
croyaient acquittée la promesse qu'ils avaient faite par serment.
- pœnas solvere, Cic. Mil. 85 : subir des
châtiments.
- capite pœnas
solvere, Sall. J. 69, 4 : être puni de mort.
4
- désagréger,
dissoudre, rompre,
résoudre.
- pontem solvere,
Curt. 4, 16, 8; Tac. An. 1, 69 : rompre un
pont.
- (calor) solvens
differt primordia vini, Lucr. 6, 235 : (la
chaleur de l'éclair) désagrège et disperse en tous sens les éléments du
vin.
- cometas
solvi putant, Plin. : ils pensent que les comètes se dissolvent.
- solvere
nivem, Ov. : faire fondre la neige.
- Auster
se solvit in auras, Luc. : l'Auster se perd dans le vide.
- naturā
solvente, Sen. : quand la nature amène la dissolution (= la mort).
- solvi, Sen. Nat. 3,
15, 7 : se désagréger, se dissoudre, se
résoudre. --- cf. Sen. Nat. 3, 29, 4.
- viscera solvuntur,
Virg. G. 4, 302
: les entrailles se décomposent.
- gravitas aëris
solvitur, Sen. Nat. 5,
5, 1 : l'air dense se raréfie.
- senectus, quæ
solvit omnia, Liv. 39, 40, 11 : la vieillesse qui désagrège tout.
- ordines solvere,
Liv. 42, 65, 8 : rompre les rangs.
- convivium solvere,
Curt. 8, 5, 24 : lever le banquet, congédier les convives. --- cf.
Curt. 8,
6, 16 ; Ov. F. 6, 675.
- versus solvere,
Quint. 1, 9, 2 : briser les vers
[pour les mettre en prose]. --- cf. Hor. S. 1, 4, 60.
5
- fig.
relâcher, énerver, amollir.
- solvere infantiam
deliciis, Quint. 1, 2, 6 : amollir l'enfance par une
vie de douceurs.
- Hannibalem hiberna
solverunt, Sen. Ep. 51, 5 : les
quartiers d'hiver amollirent Annibal.
- solvere
cupiditates, Curt. : lâcher la bride à ses passions.
- solvitur
hiems, Hor. : l'hiver s'adoucit.
- nec ullus corporibus, quæ senectus solvit, honos redditur, Curt. 8,
9, 32 : ils ne rendent aucun honneur **aux corps que la vieillesse a
affaissés** (= à ceux qui sont morts de vieillesse).
- solvere
lumina alicui, Virg. : plonger qqn dans le sommeil (relâcher les
paupières
de qqn).
- in Venerem corpora
solvere, Virg.
G. 4, 199 : énerver son corps en l'abandonnant à Vénus.
--- cf. Tac. H. 2,
99 ; 3, 38.
- membra solvere,
Lucr. 6, 798 : amollir les membres.
- solvuntur illi
frigore membra, Virg. En. 12, 951 : le froid de la mort
affaisse ses membres.
- corpora somnus
solvit, Ov. M. 10, 369 : le
sommeil détend les corps. --- cf. Virg. En. 9, 236.
- in somnos solvi,
Virg.
En. 4, 530 : s'assoupir dans le sommeil.
6
- dissiper,
réduire en poudre, anéantir, réfuter.
- Cic. Fin. 1, 22 ;
Quint. 2, 17, 34; Sen. Const. 12, 3.
7
- résoudre
une question, une difficulté, etc.
- Quint. 5, 10, 96;
8, 6, 53, etc.
8
- fig.
briser, rompre, détruire.
- obsidionem solvere,
Liv. 27, 28, 17 : faire lever un siège. --- cf. Liv.
36, 10, 14; 37, 7, 7, etc.; Tac. An. 4, 24, etc.
- morem solvere, Liv.
8,
4, 7 : rompre une coutume. --- cf. Liv. 1, 49, 7.
- leges solvere,
Curt. 10,
2, 5 : détruire les lois.
- disciplinam
militarem solvere, Liv. 8, 7, 16
: détruire la discipline.
- curam metumque
solvere, Hor. Epo. 9, 38
: dissiper les soucis et les craintes.
- voir hors site lat-angl. lat-allem.
- Sŏlўma, æ, f. (Sŏlўma, ōrum, n.) : Solyme,
Jérusalem.
- autres
formes : Hĭĕrŏsŏlyma , ōrum, n.; Hiĕrūsălem, n.
- gr. Σόλυμα --- Ἱεροσόλυμα.
- Sŏlўma, ōrum, n. --- Mart. 11, 94, 5,
- et Sŏlўma,
æ, f., Arat. 2, 827.
- Solymnĭa,
æ, f. : voir Solimnia.
- Solymus
:
1
- Sŏlўmus,
a, um : de Solyme, de
Jérusalem. --- Juv.
6, 544.
- Sŏlўmi,
ōrum, m. : - a -
Solyme, Jérusalem. --- Plin.
5, 94. - b
- les habitants de Solyme. --- Tac. H. 5, 2.
- gr. Σόλυμοι.
2
- Sŏlўmus,
i, m. : Solymus (un des compagnons
d'Enée, qui fonda une colonie à Sulmone). --- Ov. F. 4, 79; Sil. 9, 72.
3
- Sŏlўmus,
i, f. : voir
Solyma.
- Sōmĕna, æ, m. : la Somme
[fleuve de Belgique]. --- Fort. 7, 4, 15.
- somnĭālis,
e [somnium] : - 1 - vu en
songe,
rêvé. --- Fulg. Myth. 1, init. - 2
- qui
envoie des songes. --- Inscr.
- somnĭālĭtĕr,
adv. : en songe. ---
Fulg. Myth.
2, 17.
- somnĭātŏr,
ōris, m. [somnio] : songeur, visionnaire. --- Sen. Contr. 3, 22,
15; Tert. adv. Gnost. 2 med.; Vulg. Gen. 37, 19; id. Zech. 10, 2.
- somnĭcŭlōsē,
adv. [somniculosus] : nonchalamment. --- Plaut. Amph. 622 ;
Capt. 227.
- somnĭcŭlōsus,
a, um : - 1 - dormeur.
--- Mart. 3, 68, 36.
- 2
- endormi,
engourdi. ---
Cic.
CM 36; Col. 11, 1, 13. - 3 - sens
actif - assoupissant,
qui endort, qui engourdit, qui provoque la torpeur.
--- Laber. Com. 86, cf. Gell.
9,12, 12.
- etesiæ
somniculosi a nautis et delicati vocantur quod mane nesciunt surgere,
Sen.
Nat. 5, 11 : on donne aux étésiens le nom de dormeurs et de paresseux,
parce
qu'ils
ne se lèvent pas matin.
- somniculosa
aspis, Gell. 9, 12, 12 : aspic assoupissant (provoquant la torpeur).
- somnĭcŭlus,
i, m. [somnus] : sommeil léger, [ou] un peu de
sommeil. --- Not.
Tir.
- somnĭfĕr,
ĕra, ĕrum [somnus + fero] : - 1
- somnifère, soporifique, qui endort, narcotique. - 2
- qui cause un engourdissement mortel, qui engourdit, assoupissant,
mortel.
--- Ov. M.
9, 693; Luc. 9, 701.
- (Mercurii)
virga somnifera, Ov. M. 1, 672 : la baguette (de Mercure) qui répand le
sommeil.
- somnifera
vis papaveris, Plin. 18, 229 : les vertus narcotiques du pavot.
- somnifera, æ, f. : c. strychnos.
--- Apul.
Flor. 74.
- somnĭfĭcus,
a, um [somnus + facio] : - 1
- Plin. soporatif, narcotique. --- Plin.
25, 150. - 2
-
qui cause un engourdissement mortel. ---
Plin. 29, 63.
- somnĭgĕr,
gĕra, gĕrum [somnus + gero] : qui envoie
le sommeil.
--- Dracont. 1, 212.
- somnĭo,
āre, āvi, ātum :
- dépon. somnior, ari
: Apul. M. 3, 22; 8, 12; Petr. 74, 14.
1 - intr.
- avoir
un songe, rêver.
- de
aliqua re somniare, Cic. : rêver de qqch.
- de
aliquo somniare, Cic. : rêver de qqn.
- totas
noctes somniamus, Cic. Div. 2, 121 : nous avons des rêves des nuits
entières.
- quæne vigilans somniat ! Plaut. Amph. 697 :
oh ! elle rêve tout éveillée !
- hic vigilans somniat, Plaut. Capt. 847 : il
rêve tout éveillé.
- avec
acc. d'objet interne - mirum atque inscitum
somnium somniavi,
Plaut. Rud. 597 : j'ai fait un rêve étonnant, absurde.
- passif
impers. - Aristoteles et Fabianus plurimum
somniari circa ver
et auctumnum tradunt, Plin. 28, 54 : selon Aristote et Fabien,
c'est
vers le printemps et l'automne que les rêves sont les plus fréquents.
2
- tr. - voir en
rêve,
rêver de.
- nemone igitur umquam alius ovum somniavit ? Cic. Div. 3, 134 : aucun
autre homme n'a-t-il donc fait ce rêve d'un oeuf ?
- et
miramur aliquando id quod somniarimus evadere, Cic. Div. 2, 121 : et
nous trouvons surprenant que nos rêves se trouvent parfois vérifiés.
- somniare
+ prop. inf. : rêver que...
- cum
prægnans hunc ipsum Dionysium alvo contineret, somniavit se peperisse
Satyriscum, Cic. Div. 1, 39 : alors qu'elle était enceinte de ce
même Denys, elle rêva qu'elle avait engendré un petit Satyre.
- au
fig. Trojanum somniabam, Cic. Att. 9, 13, 6 : je
rêvais que
c'était la villa de Troie (en Italie).
- somnĭōsus,
a, um [somnus] : somnolent. --- C.-Aur.
Acut. 3, 5, 61.
- somnĭum,
ĭi, n. : - 1 - songe,
rêve. --- Cic. Div. 1, 39 ; 2, 119,
etc.
- 2 - vaine
imagination, rêverie, vision,
extravagance, chimère. --- Cic. Nat.
1, 39 ; 1, 42 ; Hor. Ep. 2, 1, 52.
- fabulæ !
... somnia ! Ter. Phorm. 3, 2, 9 : chansons ! ... chimères !
- somnia ! Ter. Phorm. 494, rêveries !
chansons !
- somnium ! Ter. Phorm. 874 : tu rêves !
--- cf. Ter. Ad. 204 ; Pl. Amph.
738
- Somnia,
ōrum, n. : les Songes (personnifiés). ---
Cic. Nat. 3, 44; Ov. M. 11, 688.
- somnium
alicui conjicere, Plaut. : expliquer à qqn un songe.
- somnio
uti, Cic. : avoir un songe, rêver.
- somnium
videre, Ov. : avoir un songe, rêver.
- per
somnia, Cic. : en rêve.
- per
somnia loquentes, Lucr. 5, 1158 : parlant dans leur sommeil.
- ille,
somnium, Ter. : lui, c'est un songe-creux.
- de
argento, somnium, Ter. : à l'égard de l'argent, néant.
- somnia
Pythagorea, Hor. : les utopies pythagoriciennes.
- somnŏlentĕr (somnŭlentĕr),
adv. : en dormant. --- Hier.
in Psa. 118; Sol. 20, 7.
- somnŭlentĭa
(somnŏlentĭa), æ, f. [somnulentus] : somnolence. --- Sid. Ep. 2, 2.
- somnŭlentus
(somnŏlentus), a, um [somnus] : assoupi. --- Apul. M. 1, 26.
- somnurnus,
a, um [somnus, cf. nocturnus, diurnus]
: paru en songe. --- Varr. Men. 427.
- somnus,
i, m. :
- (Lebaigue
P. 1175 et P.
1176)
- *sop-nos
--- cf. sopor --- gr. ὕπνος.
1 - sommeil.
- sommum
capere, Cic. Tusc. 4,
44 : dormir.
- somno se
dare, Cic. Tusc. 1, 113 : se livrer au sommeil.
- somnum vix
tenere, Cic. Br. 278 : se retenir à peine de dormir.
- in
somnum ire, Plin. : aller se coucher.
- somnum
petere, Quint. : aller se coucher.
- ducere
somnos, Virg. En. 4, 560 : prolonger son sommeil.
- nate
dea, potes ducere somnos ? Virg. En. 4 : fils de déesse, peux-tu
continuer
à dormir ?
- somnos
ducere, Hor.
Epo. 14, 3 : amener le sommeil.
- Lethæos
pocula ducentia somnos, Hor. Epod. 14, 3 : les coupes d'eau du Léthé,
qui provoquent la léthargie.
- ou somnum
ducere, Juv. 3, 242 : amener le sommeil.
- ou
somnum facere Ov. M.
7, 153.
- per
somnum, Cic. Div. 2, 27 : pendant le sommeil, en songe.
- et surtout
in
somnis, Cic. Nat. 1, 82, etc. : pendant le sommeil, en songe.
- me
patris Anchisæ admonet in somnis et turbida terret imago, Virg. En. 4
: dans mon sommeil, l'image troublée de mon père Anchise m'admoneste
et m'effraie.
- somnum
concitare (afferre, gignere, conciliare) : faire dormir, endormir.
- ex
somno excitare aliquem, Cic. Sull. 8, 24 : réveiller qqn.
- artior
somnus, Cic. Rep. 6, 10 : un sommeil plus profond.
- anus,
exterrita somno, Enn. ap. Cic. Div.
1, 20, 40 : la vieille, effrayée
par
son rêve.
- Somnus
: le Sommeil
[divinité]. --- Virg. En. 5, 838 ; Ov. M. 11, 586,
etc.
2
- inaction, paresse, oisiveté. --- Cic. Sest. 138 ; Tac. H. 2, 90 ; G.
15.
3
- la nuit. --- Virg. G. 1, 208 ; etc.
- longus,
frigidus,
niger somnus : le
long, le froid, le noir sommeil [de la mort]. --- Hor.
O. 3, 11, 38 ; V.-Flac. 3, 178; Sil. 7, 633.
- voir hors site lat-angl. lat-allem.
- sōna
: c. zōna.
- sōnābĭlis,
e [sono]
: sonore, retentissant. ---
Ov. M. 9, 784.
- sōnans,
antis : part. - adj. de sono. - 1
- qui résonne, sonore, retentissant. - 2
- sonore (en parl. du débit, du style),
ronflant. - 3
- qui parle.
- abl.
sing. -ante; Lucr. Virg. -anti; gén.
plur -ium; Catul. -um.
- quando
... (Cæcibum) bibam sonante mixtum tibiis carmen lyrā, hāc Dorium,
illis barbarum ? Hor. Epod. 9, 5 : (ce Cécube) ... quand le
boirai-je, parmi le chant mêlé des flûtes et de la lyre, chant dorien
pour elle (= la lyre) et pour les autres (= les flûtes), chant barbare ?
- meatus animæ gravior et sonantior, Plin. Ep. 6, 16, 13
: respiration plus forte et plus retentissante.
- meatus
animæ, qui illi
propter amplitudinem corporis gravior et sonantior
erat, ab iis qui limini obversabantur audiebatur, Plin. Ep. 6, 15, 13 :
on entendait de la porte le bruit de sa respiration que sa corpulence
rendait forte et retentissante.
- magno nobis ore sonandus eris, Ov. A. A. 1,
206 : tu devras être chanté sur un ton retentissant.
- litteræ
insonantes, Apul. : les muettes.
- litteræ
sonantes, Apul. Mund. 20 : les voyelles.
- litteræ
semisonantes, Apul. : les semi-voyelles.
- sonantĭa,
ĭum, n. : les sons.
- domina
amnium sonantum, Catul. 34, 12 : la maîtresse des cours d'eau sonore.
- (numerose)
sonans : harmonieux, mélodieux.
- verba sonantiora, Cic. Part. 17 : mots plus
sonores.
- sŏnantĭus, adv. au
compar. : d'une manière plus sonore.
--- Don.
Phorm. 2.
- Sonautēs, æ, m. : fleuve
de Bithynie. ---
Plin. 6, 4.
- sŏnax,
ācis [sono]
: retentissant, bruyant, sonore.
--- Apul. M. 4, 31 ; 8, 4.
- sonchus,
i, m. : laiteron ou laceron (plante). ---
Plin. 22, 88.
- gr.
σόγχος.
- sŏnĭgĕr,
ĕra, ĕrum [sonus,
gero] : bruyant, sonore.
--- Aug. Serm. 28, 4 (Mai).
- sŏnĭpēs,
pĕdis : au pied bruyant. ---
Grat. Cyn. 43.
- sŏnĭpēs,
pĕdis, subst.
au m. : un cheval, un coursier. --- Catul.
63, 41 ; Virg. En. 11, 600.
- sŏnĭto,
āre : c. sono.
--- Sol. 2, 40.
- sŏnĭtŭs,
ūs, m. [sono]
: retentissement, son, bruit, fracas.
- gén.
arch. soniti Pacuv. Tr.
133; Cæcil. Com. 21.
- sonitus
remorum, Cæs. BG. 7, 60,
4 : bruit des rames.
- sonitum
dare, Virg. En. 11, 614 : faire entendre un
bruit.
- ou
sonitum reddere Cic. Tusc. 7, 96.
- verborum
sonitus inanis, Cic. de
Or. 1, 51 : une vaine sonorité de mots.
- nostri
sonitus, Cic. Att. 1, 14,
4 : mes éclats d’éloquence.
- nosti jam
in hac materia sonitus nostros, Cic. Att. 1, 14, 4 : vous savez comme,
en pareil cas, mes paroles résonnent.
- sonitum
Æschines habuit, Cic. de Or. 3, 28 : Eschine eut en partage la
sonorité des grands mots.
- sŏnĭvĭus,
a, um [sonus]
: qui fait du bruit [t.
des augures]. ---
Cic. Fam. 6, 6, 7; Fest. 290, 31.
- sonivium
tripudium : augure favorable (à
cause bruit de la
nourriture qui tombe du bec des poulets sacrés).
- sŏno,
āre, sŏnŭi, sŏnĭtum (qqf.
sŏnāvi, sŏnātum) : - tr. et
intr. -
- formes
sonavi, etc., décad.; sonaturus
Hor. S. 1, 4, 44; 3èm. conj. sonere
Lucr. 3, 156 ; 871 et dans Enn.,
Pac., Acc., cf. Non. 504; 505.
- intr. -
1 - rendre
un son, sonner, retentir, résonner.
- sonare graviter,
acute, Cic. Rep. 6, 18 : rendre un son grave, aigu.
- tympana
sonuerunt,
Cæs. BC. 3, 105, 4 : les tambourins résonnèrent.
- sonuit
contento nervus
ab arcu, Ov. M. 6, 286 : un arc tendu fit résonner sa corde.
- te
lyra pulsa manu, te carmina nostra sonabunt, Ov. M. 10, 205 : ma lyre,
sous l'impulsion de ma main, et mes chants résonneront en ton honneur. -- trad. J. Chamonard, éd. Flammarion.
2
-
renvoyer
un son, retentir.
- omnia
ploratibus sonant, Liv. 29, 17, 16 : tout
retentit des gémissements.
-
acc. de l’objet intérieur, [en parl. de
la prononciation] avoir tel,
tel accent.
- Cotta
sonabat contrarium
Catulo, Cic. Br. 259 : Cotta avait un accent à l’opposé de celui
de
Catulus.
- poetæ
pingue quiddam sonantes, Cic. Arch. 26 : des poètes ayant
je ne sais quoi d’empâté dans l’accent.
- nec vox
hominem sonat, Virg. En. 1, 328 : et ta voix n’a pas un
son humain. --- cf.
Virg. En. 6, 50.
- tr. -
3
- émettre
par des sons, faire entendre.
- hommes
inconditis
vocibus inchoatum quiddam et confusum sonantes, Cic. Rep. 3, 3
: les
hommes faisant entendre dans des paroles informes des embryons de
pensées confuses.
- evoe
sonare, Ov. M. 6, 597 : crier évoé.
- inani voce
sonant, Cic. Fin. 2, 48 : ils font
entendre des paroles vides de sens.
4
-
poét. faire entendre avec
éclat, faire sonner, vanter. ---
Virg. En. 12, 529.
5
-
poét.
chanter,
célébrer.
--- Hor. O. 2, 13, 26; Ov. M. 10, 205.
- sonandus
eris, Ov. A.
A. 1, 206 : tu devras être chanté.
6
- en parl. des mots faire
entendre, signifier, révéler.
- quid sonat
hæc vox voluptatis ? Cic. Fin. 2,
6 : que signifie ce mot plaisir ?
- unum
sonare, Cic. Off. 3, 83 : avoir le
même sens.
- sŏnŏr,
ōris, m. [sono]
: retentissement, son, bruit.
--- Lucr. 7. 644, etc.; Tac. An. 1, 65, etc.
- summæque sonorem dant silvæ, Virg. G. 3, 119 : et les cimes des
forêts font entendre une rumeur.
- omnia longævo similis,
vocemque coloremque et crinis
albos et sæva sonoribus
arma, Virg. En. 9, 650 : (Apollon), en tout semblable au vieillard; il en avait la voix et le teint, et les
cheveux blancs, et les armes au bruit redoutable.
- adj.
sonores versus : vers ronflants. ---
Diom.
- sŏnōrē,
adv. [sonorus]
: d’une manière sonore. ---
Gell. 4, 20, 8.
- sŏnōrĭtās,
ātis, f. [sonor] : sonorité. ---
Prisc. Inst. 1, 9.
- sŏnōrus,
a, um [sonor]
: retentissant, sonore.
-
tunc
stagna lacusque sonori detumuere, tacent exusti solibus amnes, Stat. 3,
258 : alors les étangs, les lacs sonores s'affaissent, les fleuves se
taisent, épuisés par le soleil.
-
invadunt
Martem clipeis atque ære sonoro,
Virg. En. 12, 712 : ils engagent le combat, tandis que résonnent les
boucliers de bronze. ---
Virg. En. 1, 53; 12, 139 ; Tibul. 3, 4, 69.
-
compar. n. sonorius Prisc.
2, 3.
- sons
(inus. au nom.), sontis, adj. :
- gén. plur. sontium; mais
sontum Stat. Th. 4, 475.
1
- nuisible, funeste. --- Fest.
297 ; P. Fest. 296.
2
- coupable,
criminel.
- omnis per mortis animam
sontem ipse dedissem ! Virg. En. 10, 854 : que n'ai-je payé de mille
morts ma vie criminelle ! --- Ov.
M. 7, 847, etc.
- sons,
sontis, m. : un coupable, un criminel. --- Cic.
Phil. 2, 18; Fam. 4, 13, 3; Off. 1, 82.
- comprehensio
sontium, Cic. : arrestation des coupables.
- sontum
supplicia, Stat. Th. 4, 475 : les supplices des coupables.
- quid fiet sonti, cum rea laudis agar ? Ov.
H. 14, 121 : coupable, que me ferait-on ; puisque, digne d'éloges, on
m'accuse !
- tumultu
cognito legem se de supplicio conjunctorum sontibus remittere edixit,
Curt. 6, 11 : (Alexandre), informé de cette alarme, fit publier qu'il
exemptait les parents des coupables de la loi qui ordonnait leur
supplice..
- Sontĭātes,
um, m. : les Sontiates (peuplade de l'Aquitaine). ---
Cæs. BG. 3, 20, etc.
- sontĭcus,
a, um [sons] : dangereux,
sérieux.
- morbus sonticus,
Gell. 20, 1, 27 : maladie sérieuse, qui fournit une excuse
légitime [= épilepsie].
-
Fragm. XII. Tab. d. Fest. p. 290 Müll.; cf. Gell. 20, 1, 27; Dig. 21,
1, 65; 42, 1, 60; 2, 11, 2; 5, 1, 46; Plin. 36, 19, 34, §
142; Gell. 16, 4, 4.
- sontica
causa : raison de maladie, cause grave, excuse
valable. --- Næv. Com.
128 ; Tib. 1, 8, 51.
- Sontini, ōrum, m. : peuple
de la Lucanie. --- Plin. 3, 98.
- Sontĭus, ĭi,
m. : rivière de Carinthie. --- Cassiod. Var. 1, 18.
- sŏnŭi
: parf. de sono.
- sonus
:
1
- sŏnus, a, um [sono] : qui rend un
son.
- sonæ
(s.-ent.
litteræ) : voyelles. --- Isid. 1, 4, 4.
2
- sŏnus, i, m. (sŏnŭs, ūs) :
- formes de la 4e
décl. sonŭs, ūs, abl. sonū, Amm.
20, 4, 14 ; Sisenn. d. Non. 491, 27; Apul. M. 8, 30.
a
- son,
retentissement, bruit.
- sonus tubæ, Cæs.
BG. 7, 47, 2
: le son de la trompette. --- cf. Cæs. BC. 3, 105.
- soni vocis, Cic.
Nat. 2, 149 ; soni nervorum, Cic.
Nat. 2, 150 : les sons de la
voix, des cordes de la lyre. --- cf. Cic. Or. 57.
- acutissimus,
gravissimus
sonus, Cic. de Or. 1, 251
: le ton le plus aigu, le plus grave.
- inanes
sonos fundere, Cic. Tusc. 5, 73 : proférer des paroles creuses,
des sons
vides.
b
- accent
[de la voix, dans la prononciation]. --- Cic. Br.
172.
- primi
clipeos mentitaque tela adgnoscunt, atque ora sono discordia signant,
Virg. En. 2, 422 : ils sont les premiers à reconnaître les boucliers et
les armes trompeuses, et à remarquer l'accent discordant de nos
voix.
- sonus vocis, Cic.
de Or. 1, 114 : bonne sonorité de la voix.
c
- sonorité, éclat du style. --- Quint. 10, 1,
68.
d
- ton,
caractère propre. --- Opt. 1; Br.
100 ; de Or. 2, 54.
3
- Sŏnus, i, m.
: affluent du Gange. --- Plin. 6, 65.
- Sōpătĕr,
tri, m. : Sopater (nom
d'un grand nombre de personnages, nott. deux victimes
de Verrès). --- Cic. Verr. 2, 68 ; 4, 85.
- gr.
Σώπατρος.
- sōpesco,
ĕre : - intr. - s'assoupir. --- N.-Tir.
- Sōphēnē,
ēs, f. : la Sophène (partie de
l'Arménie). --- Plin.
5, 66.
- gr.
Σωφηνή, ῆς.
- Sōphēni,
ōrum, m. : les habitants de la Sophène. --- Plin. 6, 38.
- sophia :
1
- sŏphĭa, æ, f. : sagesse.
--- Enn. An. 227 ;
Mart. 1, 112, 1, cf. Sen. Ep. 89, 6 ; Gell. 13, 8, 3.
- gr.
σοφία.
2
- Sŏphĭa, æ, f. : Sophie, femme de l'empereur Justin II. ---
Corip.
- Sŏphĭānus, a, um : du temple de Ste-Sophie
à Constantinople. --- Corip.
Just. 4, 287.
- sŏphĭcus, a, um
: sophistique. --- Prosp. Prov. 769.
- sŏphisma,
ătis, n. : sophisme. --- Sen.
Ep. 45, 8 ; Gell. 18, 13, 2.
- gr.
σόφισμα, ατος.
- sŏphismătĭum (sŏphismătĭŏn),
ĭi, n. : petit sophisme. --- Gell. 18, 13.
- gr.
σοφισμάτιον.
- sŏphistes
(sŏphista), æ, m. : sophiste (philosophe qui enseignait
à prix d'argent l'art de penser et de parler, la sagesse pratique et
l'éloquence).
- gr.
σοφιστής.
- voir
hors site Sophistes.
- sophistice
:
1
- sŏphistĭcē, adv. : par des sophismes, captieusement.
2
- sŏphistĭcē, ēs, f. : Apul. art du sophisme, chicane, argutie,
subtilité.
- gr.
σοφιστική (s.-ent. τέχνη).
- sŏphistĭcus,
a, um : sophistique,
captieux. --- Gell. 7, 3,
35 ; 18, 2, 6.
- gr.
σοφιστικός.
- sŏphistrĭa, æ, f. : femme sophiste. --- Hier. Chron. Euseb. 770.
- gr.
σοφίστρια.
- Sŏphŏclēs,
is, m. : Sophocle. - 1
-
poète tragique grec. - 2
- nom d'un Agrigentin.
- gr.
Σοφοκλῆς.
- gén.
Sŏphŏcli, Gell. 12, 11, 6; 13, 18, 3.
- vocatif
Sophocle Cic. Off. 1, 144.
- voir hors site Sophocle.
- Pericles habebat
collegam in prætura
Sophoclem poetam, Cic. Off. 1, 144 : Périclès avait le poète Sophocle
en tant que collègue à la préture.
--- Touratier, Syntaxe latine, p. 419; éd. Peeters Louvain-la-Neuve
1994.
- Sŏphōclēus,
a, um : de Sophocle. --- Cic. Fam. 16, 18,
3; Virg. B. 8, 10; Ov. Am. 1, 15, 15.
- gr.
Σοφόκλειος.
- Sŏphōclĭdisca, æ, f.
: nom d'une servante. ---- Plaut.
- Sŏphŏnība
(Sophonisba), æ, f. : Sophonisbe (femme de Syphax et
fille
d'Asdrubal). --- Liv. 30, 12, 11.
- gr.
Σοφονίϐα.
- voir hors site Sophonisbe.
- sophos
:
1
- sŏphōs, adv. : bravo ! très bien !
- gr.
σοφῶς.
- clamare
sophos, Petr. 40, 1 : crier bravo.
- tergeminum
sophos : triple salve d'applaudissements. ---
Mart. 3, 46, 8; 1, 50, 37; 1, 67, 4; 1, 77, 10
2
- sŏphŏs (sŏphus), i, m. : un sage, un philosophe. ---
Mart. 7, 32, 4.
- gr.
σοφός.
- adj. victor
sophus, Phædr. 3, 14, 9 : le sage victorieux. --- id. 4, 15, 8.
- Sōphrōn,
ōnis, m. (acc. -ona) : Sophron (poète
mimique grec, contemporain
d'Euripide). --- Varr. L. 5, 179 ; Quint.
1, 10, 17.
- gr.
Σώφρων, ωνος.
- Sōphrŏna, æ, f. : personnage de
nourrice. --- Ter. Eun.
- Sōphrŏniscus,
i, m. : Sophronisque (statuaire, père de
Socrate). --- Val. Max. 3, 4, 1; Sen. Ben. 3, 32, 2.
- gr.
Σωφρονίσκος.
- Sōphrŏsўnē,
ēs, f. : Sophrosyne (fille de Denis l'Ancien).
- gr.
Σωφροσύνη, ης -- σωφροσύνη,
ης : bon sens, sagesse, prudence.
- sŏphum,
i, n. : langage élevé.
- cothurnato sopho, Fort. 3, 23, 2 :
dans le ton de la tragédie.
- sŏphus,
i, m. : c. sophos. ---
Phædr. 3, 14, 9 ; 4, 15, 8.
- mais
Sŏphus,
i, m. : Sophus (surnom)
- P.
Sulpicio Saverrione P. Sempronio Sopho consulibus, Liv. 9, 45, 1 : sous
le consulat de P. Sulpicius Saverrio et de P. Sempronius Sophus.
- sōpĭo,
īre, īvi (ĭi), ītum [cf. sopor] : - tr. -
1
- assoupir,
endormir.
- sopire aliquem : assoupir qqn. --- Liv. 9,
30, 8 ; 24, 46, 5.
- sopitum
corpus, Cic. Div. 1, 115 : le corps endormi.
- sopita quies, Liv. 9,
37, 9 : engourdissement du sommeil.
- tu
quoque relictis pervigil Colchis ades, sopite primum cantibus, serpens,
meis, Sen. Med. 703 : et toi aussi, viens, dragon vigilant de la
Colchide, toi qui t'endormis pour la première fois à mes magiques
accents.
2
- poét.
endormir = faire périr. --- Sil.
10, 153.
- leto sopitus,
Lucr. 3, 904 : endormi dans la mort.
- eadem aliis sopitu'
quietest, Lucr. 3,
1038 : (Homère) est endormi du même sommeil que les autres.
- venti sopiuntur, Plin.
2, 129 : les vents s'endorment, s'apaisent.
- sopiti
ignes, Virg. En. 5, 743 : feu assoupi.
- sopita virtus, Cic.
Cæl. 41 : la vertu endormie.
- mœnera militiāī
sopita, Lucr. 1, 29 : les travaux de la guerre assoupis.
- sōpītĭo,
ōnis, f. [sopio] : assoupissement. ---
M.-Emp. 29.
- sōpītus,
a, um : part. - adj. de sopio.
- 1
- assoupi, endormi. - 2
- privé de sentiment,
évanoui. - 3 - plongé
dans le sommeil de
la mort. - 4 -
engourdi, paralysé. - 5
- éteint. - 6 - au
fig. assoupi, éteint, qui a cessé, apaisé. - 7
- inerte, sans ressort, engourdi.
- Sōpŏlis, is, m. : Sopolis
(peintre du temps de Cicéron).
--- Cic. Att. 4, 16 ; Plin. 35, 148.
- sŏpŏr,
ōris, m. :
- (Lebaigue
P. 1176 et P.
1177)
1
- sommeil
profond, sommeil.
- soporem
excutere, Ov. : s'éveiller en sursaut.
- e
nigro papavere sopor gignitur scapo inciso, Plin. 20, 198 : le pavot
noir est soporifique par le suc que fournit l'incision de la tige.
- sopori
membra dare, Hor. S. 2, 2, 20 : confier ses membres au sommeil. --- PL. Rud. 916 ; Liv. 1, 7, 5;
Virg. En. 4, 522.
2
- sommeil
de la mort.
- jam
pridem videtur factum, here quod homines quatuor in soporem collocastis
nudos, Plaut. Am. 304 : il me semble qu'il s'est passé un siècle,
depuis qu'hier ces quatre hommes, vous les avez bien
endormis nus comme ver.
- sopor æternus ou perpetuus
: le sommeil éternel, la mort. --- Lucr. 3, 466; Hor.
O. 1, 24, 5.
- sopori dare : tuer. --- Plaut.
3
-
torpeur,
engourdissement. --- Cæl.
d. Quint. 4, 2, 124 ; Curt. 8, 6, 26.
4
- torpeur
morale. --- Tac. H. 2,
76.
5
-
narcotique, breuvage soporifique. --- Nep. Dion
2, 5; Sen. Ep. 83, 25; Ben. 5, 13, 5.
6
-
tempe [siège du sommeil].
--- Stat. S. 2, 3, 29.
- Sŏpŏr,
ōris, m. : Sommeil
[divinité]. --- Virg. En. 6, 278.
- sŏpōrātus,
a, um : part. - adj. passé de soporo.
- 2 - imprégné d'un
narcotique, rendu soporifique.
- 3 - assoupi,
endormi, engourdi. - 4
- endormi du sommeil de la mort, mort. - 5
- qui a une vertu
soporifique, soporatif. --- Virg.
En. 5, 855 ; 6, 420.
- sæpe
soporatos invadere profuit hostes, Ov. Am. 1, 9, 21 : on fut souvent
vainqueur pour avoir surpris un ennemi plongé dans le sommeil. -- V.-FL. 5, 334 ; Plin. 10, 209.
- ecce
deus ramum Lethæo rore madentem vique soporatum Stygia super utraque
quassat tempora, Virg. En. 5, 854 : et voici que le dieu agite autour
du front du pilote un rameau trempé dans la rosée du Léthé, porteur de
sommeil par la force du Styx.
- sŏpōrĭfĕr,
ĕra, ĕrum [sopor, fero]
: soporifique, somnifère.
--- Virg. En 4, 486
; Ov. M. 11, 586 ; Plin. 19, 126.
- sŏpōro,
āre, āvi, ātum : - tr. - 1
- assoupir, endormir. --- Cels. 2, 2 ; Plin. 21, 182 ; 28, 118. - 2
- engourdir. - 3
- éteindre, apaiser.
- multo imbre rogum soporare, St.
Th. 6, 235 : éteindre un bûcher sous des flots de pluie.
-
soporatus
dolor, Curt. 7, 1, 7 : douleur assoupie.
- soporans
: endormi. --- Cass. Var.
7, 7; Fort. 3, 4, p. 120.
- part. passé soporatus.
--- voir sŏpōrātus.
- sŏpōrus,
a, um : - 1 - qui
apporte le
sommeil, assoupissant. --- Virg. En. 6, 390; Sil. 13, 856, etc.- 2
- assoupi. --- V.-FL. 2, 221.
- soporus
amnis, Sil. : le fleuve de l'oubli, le Léthé.
- nec
Sulla morari jussa potest aut amne diu potare soporo, Sil. 13, 855
: Sylla ne peut tarder d'accomplir ses destinées, ni boire
longtemps encore les ondes du fleuve de l'oubli.
- Sōra, æ, f. : Sora (ville du
Latium, auj. Sora). --- Liv. 7, 28, 6 ; Plin. 3, 63.
- Sōrānus, a, um
: de Sora. --- Cic. de Or.
3, 43.
- Sōractĕ
(Sauractĕ), is, n. : le
Soracte [mont des Falisques consacré à
Apollon]. --- Hor. O. 1, 9, 2
Virg. En. 7, 696.
- vides ut alta stet nive candidum Soracte, Hor. Od. 1, 9, 1 : vois
comme le Soracte se dresse blanchi par la neige. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
116, éd. Vuibert.
- Sōractīnus, a, um : du
Soracte. --- Vitr. 2, 7, 1.
- ad montem Soractem,
Plin. 7, 19. --- voir Sorax.
- Soractĭa, ae, f. : ville
d'Arabie. --- Plin. 6, 145.
- sōrăcum, i, n. : coffre [pour mettre les costumes des comédiens]. --- PL. Pers. 392; P. Fest. 296.
- gr. σώρακος.
- Soranus
:
1
- Soranus, a, um : de Sora.
2 - Soranus, i, m. : Soranus. - a
- surnom de Pluton (Dis pater). --- Serv. En. 11, 785.
- b
- nom d'homme.
--- Tac.
- Barea Soranus, Tac. An. 12, 53 ; 16, 21, mis à
mort sous Néron.
- Sŏrax,
actis, m. : c. Soracte. --- Plin. 7, 19.
- sorbĕo,
ēre, sorbŭi, sorptum
: - tr. -
- sorbĭtum
Prisc. 9, 57, mais sans exemple; parf. sorpsi, Charis. p. 217, et Diom.
p. 363.
- cf. ῥοφέω.
1
- avaler, gober, humer. --- Plaut. Bac. 372 ; Plin. 29, 42 ; Suet.
Cal. 37, etc.
2
- absorber, engloutir. --- Virg. En. 3, 422 ; Ov. M. 7, 64 ; 9,
172.
- quid
eum non sorbere animo, quid non haurire cogitatione ! Cic. Phil. 11, 10
: que ne dévore-t-il pas en esprit ! que n'épuise-t-il pas en idée !
- sorbere odia alicujus,
Cic. Q. 3, 9, 5 : avaler (= supporter) la haine de qqn.
- simul
flare sorbereque haud facile, Plaut. Most. 3 : il n'est pas facile de
boire
et souffler en même temps (= de faire
deux choses à la fois).
- implacata
Charybdis ... vastos sorbet in abruptum fluctus, Virg. En. 3, 422 :
l'implacable
Charybde
... engloutit dans les profondeurs des vagues énormes.
- sorbĭlis,
e [sorbeo]
: qu’on peut avaler. ---
Cels. 2, 18 ; Petr. 33, 5.
- sorbillo, āre [sorbeo] :
- tr. - avaler à petites gorgées, à petits coups. ---
Ter. Ad. 591 ; Apul. M. 2, 16.
-
sorbillantibus saviis, Apul. M. 3, 14 : avec des baisers qui
savourent.
- sorbilo
:
1 - sorbĭlō, adv. : par
gorgées; [fig.] par
morceaux, par bribes. ---
Cæcil. Com. 73; PL. Pœn. 266.
2
- sorbĭlo : c. sorbillo.
- sorbĭtĭo,
ōnis, f. [sorbeo] :
1 - absorption. ---
Pers. 4, 2.
2
- breuvage, tisane, potion.
--- Cato, Agr. 157,13 ; Sen. Ep. 78, 25.
3
- bouillie, pâtée.
--- Col. 6, 10, 1; Phæd. 7, 26, 5.
- sorbitione
faciam ego hodie te mea, item ut Medea Peliam concoxit senem, Plaut.
Ps. 79 : c’est qu’aujourd’hui avec mes ragoûts je ferai comme Médée,
quand elle mit à la casserole le bonhomme Pélias.
- sorbĭtĭuncŭla, æ, f. : - 1 - petit breuvage.
--- M.-Emp. 10. - 2 - bouillie. ---
Hier. Hilar. 11 ; Jovin. 2, 5.
- sorbo,
ĕre, sorpsi, sorptum : c. sorbeo..
--- Apul. M. 2, 11; Prisc. 9, 56; 57.
- sorbsi
: c. sorbui -- parf. de sorbeo.
- sorbŭi
: parf. de sorbeo.
- sorbum,
i, n. : sorbe, fruit du sorbier. ---
Plin. 15, 85; Cato, R. R. 7, 5; Varr. R. R. 1, 59, 3; Col. 12, 16, 4;
Virg. G. 3, 380.
- sorbus,
i, f. : sorbier. ---
Col. 5, 10; Plin. 16, 74.
- sordĕo,
ēre, sordŭi : - intr. - 1
-
être malpropre, être sale. - 2
- être avare,
être mesquin. - 3 -
être méprisable, être
dédaigné, déplaire.
- num tibi
sordere videor ? Plaut. Truc. 379 : (ta toilette est terminée enfin ?)
- est-ce que je ne te parais pas bien ? --- Sen.
Ep. 5, 2.
- pretium ætas altera sordet, Hor. Ep. 1, 18 : une nouvelle jeunesse
(me) paraît
un prix trop dérisoire.
- alicui
sordere : être méprisable aux yeux de qqn. ---
Hor. Ep. 7, 11, 4; Virg. B. 2, 44; Liv. 4, 25,
11; Quint. 8, pr. 26; Tac. D. 23.
- faciet,
quoniam sordent tibi munera nostra, Virg. B. 2, 44 : elle le fera,
puisque
mes dons n'ont aucune valeur pour toi.
- sordent
prima quæque, cum majora sperantur, Curt. 10, 10, 8 : on méprise tout
ce qu'on a au début quand on a de plus grands espoirs.
- sordentia
verba, Gell. 19, 13, 3 : mots bas.
- sordes :
1 - sordes, is, f. : [rare] Cic.
Att. 1, 16, 11; Fl. 7; Hor. Ep. 1, 2, 53 ; pour
les sens, voir le
suivant.
- abl. sordē Lucr.
6, 1271, cf. tabē
1, 806.
2
- sordes, ĭum,
f. plur. :
a
- ordure, saleté, crasse. ---
[sing.] Lucr. 6, 1271.
-
[des ongles] Ov.
A. A. 1, 519.
b
- cérumen des oreilles. --- Cic.
Nat. 2,
144 ; [sing.] Hor. Ep. 1,
2, 53.
c
- chassie. --- Pl. Pœn. 314.
- viden
tu ? pleni oculi sorderum (= sordium) qui erant, jam splendent mihi, Plaut. Pœn. 314 : regarde, mes yeux, qui
étaient tout chassieux, sont
maintenant tout brillants.
d
- souillure sur les tablettes de vote.
---
Cic. Verr.
pr. 17.
e
- habits négligés [de deuil], deuil. ---
Cic. Mur. 86 ; Pis.
89 ; Dom. 59, etc. ; Liv. 29, 16, 6, etc.
- suscipere
sordes : prendre le deuil.
ff
- personne sale, ignoble. ---
Cic. Pis. 62.
g
- crasse, lie du peuple. ---
Cic. Att. 1, 16, 11.
h
- bassesse de condition.
--- Cic. Br. 224; Sest. 60; Phil. 1, 20.
- alicujus
sordes incusare, Cic. : reprocher à qqn la bassesse de sa condition.
ii
- bassesse, trivialité du style. ---
Sen. Contr. 7, pr. 4; Sen. Ep. 114, 13; Tac. D. 21.
jj
- crasse, avarice
sordide, lésinerie.
--- Cic. Mur. 76; sing.,
Cic. Flac. 7 ; Tac. H. 1,
52.
k
- bassesse d’âme, vilenie, fange.
--- Cic. Att. 1, 16,2; Sen. 10.
- sordesco,
ĕre, sordŭi : - intr. - 1 - se salir, devenir sale. devenir
sale, se salir.
--- Hor. Ep. 1, 20,
11; Plin. 22, 31. - 2 - en parl. d’un
champ se couvrir de mauvaises
herbes.
--- Gell. 4, 12, 1.
- si
quis agrum suum passus fuerat sordescere, Gell. 4, 12, 1 : si quelqu'un
avait laissé son champ se couvrir de mauvaises herbes.
- in totum
lucrandi aviditate sordescens, Amm. 15, 13, 2 : qui court, à chaque
occasion, après un gain malpropre.
- quare
reputati sumus ut jumenta et sorduimus coram vobis ? Vulg. Job, 18 :
pourquoi sommes-nous regardés comme des bêtes ? pourquoi sommes-nous
devenus impurs à vos yeux ?
- Sordĭcē,
ēs, f. : étang formé par le Sordus. ---
Avien. Or. 570
- Sordĭcēnus,
a, um : du Sordus. --- Avien.
Or. 558.
- sordĭcŭla,
æ, f. : petite ordure. ---
M.-Emp. 8.
- sordĭdātus,
a, um : part.-adj. de sordeo. - 1 - vêtu
salement,
en tenue négligée. --- PL.,
Ter.; Cic. Pis. 67; Phil. 2, 73. - 2
- en vêtements de
deuil. --- Cic. de
Or. 2, 195; Verr. 2, 62; Pis. 99. - 3 -
souillé
par le vice, immonde.
- sordidatissima
conscientia, Sid. Ep. 3, 13 : conscience très sale.
- Verginius
sordidatus, Liv. 3, 47, 1 : Verginius, dans l'appareil du deuil.
- sordĭdē,
adv. [sordidus] :
1 -
salement.
- sordidissime
Lampr.
Heliog. 33, 7.
2
- de basse condition.
- quo
sordidius et abjectius nati sunt quoque notabilior paupertas et
angustiae rerum nascentis eos circumsteterunt, eo clariora et ad
demonstrandam oratoriae eloquentiae utilitatem inlustriora exempla
sunt, Tac. D. 8 : plus leur naissance est humble et misérable, plus la
pauvreté et la gène qui ont entouré leurs premières années ont été
profondes, plus leur exemple est illustre et mieux il témoigne de
quelle utilité est l'éloquence.
3
- d’un style bas,
trivial.
- quia
loquitur laute et minime sordide, Plaut. Mil. 1002 : du moment qu'elle
parle de toi, elle ne touche rien de sale.
--- Cic. de Or. 2, 339 ; Suet. Rhet. 6.
4
- sordidement, mesquinement.
- Caecilius
Classicus, homo foedus et aperte malus, proconsulatum in ea non minus
violenter quam sordide gesserat, eodem anno quo in Africa Marius
Priscus, Plin. Ep. 3, 9, 1 : Cecilius Classicus, homme vil et
ouvertement pervers, y avait exercé le proconsulat avec autant de
cruauté que d'avidité la même année que Marius Priscus l'exerçait en
Afrique. ---
Cic. de Or. 2, 352 ; Suet. Dom. 9.
- sordĭdo,
āre, āvi, ātum [sordidus]
: - tr. - salir, souiller.
--- Sid. Carm. 23, 147; Eccl.
- sordĭdŭlus,
a, um : - 1 - un peu
sale.
--- Juv. 3,
149. - 2 - passablement vil. --- Pl.
Pœn. 137.
- sordĭdus,
a, um [sordes] :
1 - d'une saleté repoussante, sale,
crasseux, malpropre, sordide. ---
Virg. En. 6, 301 ;
Hor. Ep. 1, 5, 22.
- venerat
Autumnus calcatis sordidus uvis, Ov. F. 4, 897 : l'Automne arrive, les
pieds tout souillés du raisin qu'il écrase.
- sordidus ex
umeris nodo dependet amictus, Virg. En. 6, 301 : un manteau sordide,
retenu par un noeud, pend de ses épaules.
- sæpe
est etiam sub palliolo sordido sapientia, Caecil. ap. Cic. Tusc. 3, 23, 56 :
souvent
on trouve la sagesse sous un manteau sordide.
- sordido
in loco sedere, V.-Max. 9, 13, 2 : être à la selle.
- sordidum
flammae trepidant rotantes vertice fumum, Hor. O. 4, 11, 11 : les
flammes pétillent, roulant au ciel une noire fumée.
- puer
lippus, sordidissimis dentibus, Petr. 64 : c'était un garçon chassieux,
aux dents affreuses.
2
-
bas, insignifiant, infime,
méprisable.
- homo egens,
sordidus, Cic. Fl. 52 : homme pauvre,
misérable. --- cf.
Att. 8, 4, 2; Leg. 3, 35.
- villula
sordida, Cic. Att. 12,
27, 1 : petite villa mesquine.
3
-
bas, trivial [style]. ---
Quint. 8, 3,
17 ; 8, 3, 49.
-
sordidiores artes, Cic. de Or. 3, 128 : arts moins
nobles [manuels].
4
-
bas, vil, ignoble, honteux.
- iste omnium
turpissimus et
sordidissimus, Cic. Att. 9, 9, 3 : cet homme de tous le plus vil
et le
plus ignoble.
- sordidi
quæstus, Cic. Off. 1, 150 : gains vils.
- ut
quisque sordidissimus videbitur, ita libentissime severitate judicandi
sordes suas eluet, Cic. Phil. 1, 20 : plus <on> = un juge
paraîtra de
basse condition,
plus volontiers <on> = il lavera cette infériorité par la
sévérité
de son jugement.
- cum
quibus comparari sordidum sit, Cic. Rep. 1, 5, 9 : auxquels ce serait
un affront
d'être
comparé.
-
pecuniam
præferre amicitiæ sordidum existimant, Cic. Læl. 63 : ils pensent
que c'est chose vile de préférer l’argent à l’amitié.
--- cf. Cic. Off. 2, 50.
- quis non
odit sordidos ? Cic. Fin. 3, 38 : qui ne déteste
les gens bas [âmes pétries de boue]
?
- erras si
existimas me quosdam quasi sordidioris operæ rejecturum, Sen. Ep. 47,
15 : tu te trompes si tu crois que j'écarterai certaines personnes sous
prétexte qu'elles exercent un métier trop vil. --- trad. Marcel Bizos; Syntaxe latine, p.
134, éd. Vuibert.
- Virtus,
repulsæ nescia sordidæ, Hor. O. 3, 2, 17 : la Vertu ignore les
honteux affronts.
5
- crasseux, avare, sordide.
- sordidus
ac dives, populi contemnere voces sic solitus, Hor. S. 1, 1, 65 : avare
et riche qui avait coutume de mépriser les cris du peuple.
---
Hor. S. 1, 1, 96; 1, 2, 10, etc. ; Quint. 5, 13, 26; Plin. Ep.
2, 6, 1.
- sordĭflŭus,
a, um [sordes, fluo] : crasseux. ---
Ps.-Juvc. Triump. 101.
- sordĭtĭa, æ (sordĭtĭēs, ēi),
f. : saleté, malpropreté. ---
Schol. Hor. S. 2, 8, 10; Fulg. Myth. 2, 16.
- sordĭtūdo,
ĭnis, f. : saleté, malpropreté. ---
PL. Pœn. 824.
- sordium,
ii, n. : dépotoire. ---
néolatin.
- Terra,
domus nostra, in immensum sordium depositum magis magisque
demutari videtur : la Terre, notre maison commune, semble se
transformer toujours davantage en un immense dépotoir. --- Vatican, laudato si, 21.
- Sordones,
um, m. : peuple des Pyrénées [habitant
la Cerdagne].
--- Plin. 3, 32;
Mel. 2, 5.
- sordŭi
: parf. de sordeo et de sordesco.
- sordŭlentus,
a, um [sordes]
: crasseux, sale.
--- Tert. Pæn. 11.
- sōrex, sōrĭcis, m. : souris. ---
Ter. Eun. 1023 ; Varr. R. 2, 4,12.
- ὕραξ, ακος (ὁ).
- sōrĭcīnus,
a, um [sorex]
: de souris. ---
Pl. Bac. 889.
- sōrītēs, æ, m. : sorite (syllogisme
comportant une série de propositions). ---
Cic. Div. 2, 11.
- σωρείτης.
- dat. sing.
soriti, Cic. Div. 2, 11.
- sōrix
(saurix), ĭcis, m. : sorte de chouette.
- Sorofages,
um, m. : peuple de l’Inde. --- Plin.
6, 77.
- sŏrŏr,
ōris, f. :
- (Lebaigue
P. 1177 et P.
1178)
1 - sœur.
- doctæ
sorores, Tibul. 3, 4, 45 : les doctes sœurs
[les
Muses appelées aussi novem sorores
Ov. Tr. 5, 12, 45, les neuf
sœurs]
- sorores
tres, Prop. 2, 13, 44 : les
trois sœurs [les
Parques].
- vipereæ
sorores, Ov. M. 6, 662 : les sœurs à
la chevelure de serpents [les
Furies].
2
- cousine. ---
Ov. M. 2, 351.
3
- amie, compagne. ---
Virg. En. 1, 321 ; 11, 823.
4
- en
lat. ecclés. sœur.
--- Vulg. 2 Tim. 5, 2; voir hors
site Du Cange.
5
- en part. de
choses semblables.
- main gauche par
rapport à la main droite. ---
Pl. Pœn. 418.
- obsecro
te hanc per dexteram perque hanc sororem lævam, Plaut. Pœn. 418 :
je te supplie par la main droite et par sa pareille, la main gauche.
--- Plin. 13,
45; Mart. 14, 128, 2.
- boucles
de cheveux. ---
Catul. 66, 51.
- abjunctae
comae mea fata sorores lugebant, Catul. 66, 51 : les autres tresses,
vos compagnes, auxquelles je venais d'être ravie, pleuraient ma
destinée.
- sŏrorcŭla, æ, f.
: petite sœur. ---
Pl. d. Prisc. 3, 30.
- sŏrōrĭcīda, æ, m. [soror +
cædo] : meurtrier de sa sœur. ---
Cic. Dom. 26.
- sŏrōrĭo,
āre [soror] : - intr. - grandir
ensemble [comme
des sœurs, en parl. des
seins, papillæ].
--- Pl. d. Fest. 297 ; P. Fest. 296, cf. Plin. 31, 66.
- sororius
:
1
- sŏrōrĭus, a, um : de sœur.
--- Plaut. Curc. 660 ; Cic. Sest. 16.
- sororia
oscula, Ov. : chastes baisers.
2
- sŏrōrĭus, ĭi, m. : - a
- beau-frère
[mari de la sœur]. ---
Inscr. Grut. 482.
- b - neveu
[fils de la sœur]. ---
Gloss. Vat. 6, 545.
- sorpsi
: parf. de sorbeo.
- sors,
sortis, f. [sero] :
- arch. nomin. sortis Pl. Cas. 271 ; Ter. Andr.
985; abl. sorti Pl.
Cas. 319 ; Virg. G. 4, 165, etc. ; Liv. 29,
20, 4, etc.
1
- sort [objet qu’on mettait dans une urne pour
tirer au sort : caillou, tablette, lamelle, baguette, portant des
inscriptions].
- in hydriam
sortes conjicere Cic. Verr. 2, 2, 127 : déposer les tablettes du sort
dans l’urne.
- Tuberonis
sors conjecta est, Cic. Lig. 21 : une tablette avec le nom de Tubéron
fut jetée dans l’urne.
- eorum sortes
non deiciuntur, Cæs. BC. 1, 6, 5 : on ne met pas leurs noms dans l’urne
pour le tirage au sort. --- cf. Liv.
21, 42, 2.
- sors
ducitur, Cic. Verr. 2, 4, 143 : on tire au sort.
- sors
alicujus exit, Cic. Att. 1, 19, 3
; excidit Liv. 21, 42, 3 : le
nom de qqn sort de l’urne.
- cum
de consularibus mea prima sors exisset, Cic. Att. 1, 19, 3 : comme mon
nom
était
sorti le premier parmi les consulaires.
- ut
cujusque sors exciderat, Liv. : à mesure que chaque nom sortait de
l'urne.
- ponere
sortes in sitellam, Liv. 41, 18, 8 : mettre les bulletins dans l'urne.
2
- en part. tablettes de bois portant
des sentences et déposées dans les temples ; leur diminution de volume (sortes attenuatæ
ou sortes extenuatæ)
était interprétée comme un
mauvais présage].
- sortes
: petites
tablettes de bois, qu'un enfant mettait dans l'urne et
en retirait, pour donner une réponse de la divinité à celui qui
consultait
l'oracle.
- in
Piceno lapidibus pluvisse, et Cære sortes extenuatas, Liv. 21, 62, 5 :
dans le Picénum, il avait plu des pierres; à Cæré, les sorts s'étaient
rapetissés. --- Liv. 22, 1, 11.
3
- tirage au sort, sort.
- ei sorte
provincia Sicilia obvenit, Cic. Verr. 2, 2, 17 : il obtint du sort la
province de Sicile.
- et Sempronius cui ea provincia sorti evenit, Liv. 4, 37, 6 : et
Sempronius, à qui le sort délégua ce commandement.
- aliquem
quæstorem sors dedit, Cic. Q. 1, 1, 11 : le sort a désigné qqn comme
questeur.
- sorte
provinciam nactus Hispaniam citeriorem, ex ea triumphum deportavit,
Nep.
: le sort lui donna le gouvernement de l'Espagne citérieure, d'où il
revint avec le triomphe.
- evectoribus
sorte ductus, Cic. Rep. 1, 51 : un des passagers tiré au sort.
- extra
sortem, Cic. Verr. 2, 2, 127 : sans tirer au sort.
- excipere
aliquid sorti, Virg. En. 9, 271 : exclure qqch du tirage au sort.
- cf. exsors
Virg. En. 8, 552.
4
- le
résultat du tirage : oracle, prophétie [portés sur les
tablettes qu’un enfant mêlait et dans lesquelles il effectuait le tirage]. --- Cic. Div. 2, 86, cf. Cic. Div. 1, 76 ;
2, 115 ; Virg. En. 4, 346, etc.
- dictæ per
carmina sortes, Hor. P. 403 : oracles exprimés en vers.
5
- en part. vers ou phrases
d’écrivains inscrits comme oracles sur des tablettes et
tirés au sort. --- cf. Lampr.
Al. Sev. 14, 5 ; Aug. Conf. 4, 3.
6
- le résultat du
tirage : charge attribuée par le sort.
- sors urbana,
peregrina, Liv. 23, 30, 18, etc. = provincia urbana, peregrina :
fonction de préteur urbain, pérégrin.
- Flaccus
urbanam, Lævinus peregrinam sortem in juris dictione habuit, Liv. 23 :
par tirage au sort, Flaccus eut la juridiction sur les citoyens (=
devint
préteur urbain) et Lévinus fut chargé de rendre la justice aux
étrangers
(= devint préteur pérégrin).
- comitia
sortis sunt alterius consulis, Liv. 35, 6, 2 : la tenue des comices
ressortit au lot, aux attributions de l’un des consuls.
- Cornelius
Sulla urbanam et peregrinam (provinciam sortitus est), quæ duorum ante
sors fuerat, Liv. 25 : Cornélius Sulla eut par tirage au sort la
juridiction
de la ville et celle des étrangers, fonctions qui avaient été autrefois
du ressort de deux magistrats.
- (prætor)
cui Sicilia provincia sorti evenisset, Liv. 29 : (le préteur) à qui la
province de Sicile était échue par le sort.
7
- sort,
destin, destinée, lot.
- Sors,
Sortis, m. : le Sort, le Destin (divinité romaine,
fille ainée de
Saturne,
selon Ovide).
- nescia
mens hominum fati sortisque futuræ, Virg. En. 10 : l'esprit humain
ignore
le destin et son sort futur.
- ferrea
sors vitæ difficilisque premit, Ov. Tr. 5 : le sort inflexible et
difficile
de ma vie m'accable.
- ab ævi sors mea principiis fuit inrequieta, Ov. M. 2, 386 : depuis le
début de
ma vie, mon sort fut de toujours connaître l'inquiétude. --- Virg. En. 10, 501, etc. ; Hor. S. 1,
1, 1, etc. ; Liv. 21, 43, 2, etc.
- ejus mali
sors incidit Remis, Hirt. BG. 8, 12, 3 : le sort de cette
malencontreuse aventure = ce
sort malencontreux échut aux Rèmes.
--- cf. Hirt. BG. 8, 1, 3.
8
- d’où condition, rang.
- secundam
ingeni sortem tenere, Liv. 22, 29, 9 : occuper le second rang dans le
lot du génie.
- secundæ
sortis ingenium, Sen. Ep. 52, 3 : esprit (génie) de second ordre. --- cf. 36, 4.
- sors
feminea, Ov. M. 6, 680 : le sexe féminin.
- sors
tua mortalis, Ov. M. 2 : ta condition est celle d'un mortel.
- homines
ultimæ sortis, Suet. : des hommes d'une très humble condition.
- feminea ou altera
sors : le sexe féminin. --- Ov. M. 6, 680; 6,
13, 651; 9, 676; 3, 329; Ov. F. 6, 30.
- Saturni
sors ego prima fui, Ov. : je suis la fille ainée de Saturne.
- onerosior
altera sors est, Ov. M. 9 : la charge d'une fille est trop lourde.
9
- lot, partage.
- in nullam
sortem bonorum, Liv. 1, 34, 3 : sans avoir part aux biens.
10
- capital
prêté à intérêts. --- Ter.
Ad. 243; Cic. Att. 6, 1, 3, etc.
- multiplici
sorte exsoluta, Liv. 6, 14 : alors que le capital avait été
remboursé
plusieurs
fois.
- servom eccum Tranium, qui mihi neque fænus
neque sortem argenti danunt, Plaut. Most. 560 : voici Tranion,
l'esclave de Philolachès; à eux deux, ils ne paient ni les intérêts ni
le capital de mon argent. --- trad.
P. Grimal, coll. folio, Gallimard.
- voir hors site lat-angl. lat-allem.
- sorsum
(sorsus) : voir seorsum
- sortĭcŭla,
æ, f. [sors] : bulletin de vote. ---
Suet. Ner. 21.
- sortĭgĕr,
ĕra, ĕrum : qui rend des oracles. --- Luc. 9, 512.
- sortĭlātŏr,
ōris, m., devin. --- Porph.
Hor. S. 1, 6, 114.
- sortĭlĕgus,
a, um [sors, lego] : prophétique. ---
Hor. P. 219.
- sortĭlĕgus,
i, m. : devin. ---
Cic. Div. 1, 132.
- sortĭo, īre, īvi, ītum, arch.
:
1
- c. sortior.
--- Plaut. Cas. 286 ; 304 ; Varr. d. Non.
471, 4.
2
- tr. -
partager. ---
Enn. Tr. 153.
- voir sortitus.
- sortĭor, īri, sortĭtus sum [sors]
:
- intr. -
1
- tirer
au sort. ---
Cic. Verr. pr. 21; 2, 127.
- Sortĭentes
: ceux qui tirent au sort (comédie de
Diphilus).
--- Plaut. Cas. prol. 32. — cf. gr. Κληρούμενοι.
- tr. -
2
- fixer par le sort.
- sortitus
est Macedoniam provinciam, Lhom.
: le tirage au sort lui attribua la
province
de Macédoine.
- eos
sortiri jussit utri parceretur, Lhom.
: il leur ordonna de tirer au
sort
qui des deux on épargnerait.
- sortiri provincias,
Cic. Att. 1, 13, 5 : tirer les provinces au sort.
--- cf.
Cic. Att. 1, 19, 2; Agr. 2, 21, etc.
- avec inter. indir.
sortiti uter
dedicaret, Liv. 2, 8, 6 : ayant décidé par le
sort qui des deux ferait la dédicace. --- cf.
Cic. Nat. 1, 98 ; Fat. 46.
3
- obtenir par le sort.
--- Liv. 39, 45, 4 ; Suet. Cæs. 18 ; Hor. O. 1,
4, 18.
4
-
obtenir du sort, obtenir de la destinée, obtenir légitimement.
- reliqua
rerum tuarum post te alium atque alium dominum sortientur, Plin. Ep. 1,
3, 4 : le reste de tes biens, après toi, reviendront à un maître, puis
à un autre. ---
Liv. 38, 16,
12; Hor. S. 1, 6, 53; P. 92; Ov. M. 2, 241, etc.
5
- choisir. ---
Virg. G. 3, 71; En. 12, 920.
- in
matrimonio sortiendo, Just. 26, 3 : pour le choix d'un époux.
6
- répartir. ---
Virg. En. 3,
634 ; 8, 445; 9, 174.
- voir hors site lat-angl. lat-allem.
- sortis,
is, f. arch. : c. sors, sortis.
- sortītĭo,
ōnis, f. [sortior]
: tirage au sort. ---
Cic. Planc. 53; Phil. 2, 82; 3, 24, etc.
- sortītō
[sortitus] : - 1
- après
tirage au sort, par le sort. ---
Cic. Verr. 4, 142. - 2
- par la
destinée; par le sort, naturellement.
--- Plaut. Merc. 136 ; Hor. Epo. 4, 1.
- sortītŏr,
ōris, m. [sortior] : celui qui tire les noms de l’urne. --- Sen.
Tr. 982.
- sortitus
:
1
- sortitus, a, um : part. passé de sortior et de sortio.
- a
- qui a tiré au sort. - b
- qui a assigné,
qui a partagé. - c - qui a choisi.
- d - qui a obtenu,
qui a reçu en partage,
qui possède; qui a reçu de la nature.
- avec
sens passif sortitus,
a, um : tiré au sort. ---
Cic. Att. 4, 16, 6; Prop. 4, 11, 20; Stat. S. 5, 2, 57.
- sortītō, abl. abs.
n. (adv.)
: - a
- après
tirage au sort, par le sort. ---
Cic. Verr. 4, 142. - b
- par arrêt du destin, par la destinée, fatalement.
- c
- par le sort, naturellement.
- at tibi sortito id optigit, Plaut. Merc.
137 : mais c'est à toi que le sort a donné la chose. --- trad. P. Grimal; ed. folio, Gallimard.
- lupis
et agnis quanta sortito obtigit, tecum mihi discordia est, Hor. Epo. 4,
1 : entre loups et agneaux la mésentente établie par le sort est aussi
grande qu’entre toi et moi. --- trad.
Danielle Carlès.
- ceteras
(provincias) proconsulibus sortito permisit, Suet. Aug. 47 : il
laissa les proconsuls se partager les autres (provinces) par la voie du
sort.
2
- sortitŭs, ūs, m. : - a
- tirage au sort. ---
Pl. Cas. 197 ; Cic. Dom. 50;
Virg. En. 3, 323. - b - tablette (pour le
vote). --- Stat.
Th. 6, 389. - c - lot,
sort, destinée. ---
Stat. Th. 12, 557.
- sortus
= surrectus. --- Andr. d. Fest. 297;
P. Fest. 296; voir subrigo.
- sōrus,
i, m. : sorte de poisson de mer inconnu. ---
Plin. 32, 151.
- gr. σαῦρος.
- sōry,
ĕos, n. : sory, sulfate de cuivre; ---
Plin. 34, 117 ; Cels. 6, 9, 5.
- gr. σῶρυ.
- sōs,
arch.
:
- pour eos; voir is.
- pour suos; voir suus.
- Sosæadæ,
ārum, m. : peuple de l’Inde. --- Plin.
6, 78.
- Sōsăgŏrās,
æ, m. : nom d’un médecin.
--- Cels. 5, 18, 29.
- Sōsĭa, æ, m. : Sosie, un esclave de
comédie. ---
Pl. Amp.
- quid,
malum, non sum ego servos Amphitruonis Sosia ? Plaut. Amph. 487 : quoi,
morbleu, ne suis-je pas Sosie, esclave d'Amphitryon ? --- Touratier, Syntaxe latine, p. 476;
éd. Peeters Louvain-la-Neuve 1994.
- mais Sōsĭa, æ,
f. : nom de femme. --- Tac.
An. 4, 19.
- Sōsĭās,
æ, m. : c. Sosia, m. ---
Auson. Eph. 4, 9.
- gr. Σωσίας.
- Sosibes,
m. : peuple sarmate. --- Capit.
- Sōsĭbĭānus,
i, m. : nom d’homme. --- Mart. 4, 33,
2.
- Sōsĭbĭus,
ii, m., précepteur de Britannicus.
--- Tac. An. 11, 1.
- Sōsĭclēs,
is, m., nom d’homme. --- Pl. Men.
1123.
- Sōsĭgĕnēs,
is, m. : Sosigène [astronome qui aida César à réformer le calendrier]. --- Plin. 18, 211.
- gr.
Σωσιγένης.
- Sōsĭlāus,
i, m., nom d’homme. --- Liv. 34, 30.
- Sōsĭlus,
i, m. : historien grec, qui avait écrit la vie d’Hannibal. --- Nep. Han. 13, 3.
- gr. Σώσιλος.
- Sōsĭmĕnēs,
is, m., nom d’un médecin. --- Plin.
1, 20.
- Sosintigi,
n., ville de Bétique. --- Plin. 3, 14.
- Sōsĭŏla,
æ, f., nom de femme. --- Inscr.
- Sōsippus,
i, m. : Sosippe (nom d’homme). ---
Cic. Verr. 2, 2, 25.
- gr. Σώσιππος.
- Sōsis, is, m. : nom d’homme. --- Cic. Fam. 13, 30 ; Liv. 24, 21 ; 26,
21
- au fém. nom
de femme. --- Inscr.
- Sōsĭthĕus, i, m. : Sosithée.
- 1
- nom d’un esclave, lecteur de Cicéron. -- Cic. Att. 1, 12, 4. - 2
- autre personne. --- Cic. Verr. 2, 3, 200.
- gr. Σωσίθεος.
- Sŏsĭus, ĭi, m. : nom d’homme. --- Cic. Att. 8, 6, 1 ; 9, 1, 12
- Sŏsĭi,
ōrum, m. : les Sosies (libraires contemporains d'Horace). --- Hor.
P. 345.
- Sŏsĭānus, a, um : de
Sosius. --- Plin. 13, 53.
- sospĕs,
pĭtis, adj. [ σῶς + thème pet, pit qui protège]
:
- arch.
sispes Fest. 343; voir hors site P. Festus.
1
- qui
sauve, sauveur. --- cf. Fest. 301, 15; P.
Fest. 300 ;
Enn. An. 577 ; voir sospita.
2
- sauvé, échappé au danger. ---
Pl. Cap.
873, etc.; Plin. Pan. 67, 5; Hor. O. 3, 14, 10.
- sospes
navis ab ignibus, Hor. O. 1, 37, 13 : navire échappé aux flammes.
3
- favorable, propice.
--- Pl. Pœn. 1188; Hor. Sæc. 40.
- sospĭta, æ, f. [sospes]
: protectrice, libératrice [épith. de Junon].
--- Cic. Div. 1, 99 ; Mur. 90 ; Nat. 1, 82.
- sospĭtālis,
e [sospes]
: sauveur, tutélaire, protecteur.
--- PL. Ps. 247.
- sospĭtās,
ātis, f. [sospes] : - 1
- action de
sauver.
--- Macr. S. 1, 7, 35. - 2
- salut,
guérison, délivrance. --- Vulg.
Job. 5, 11.
- sospĭtātor, ōris, m.
[sospito} : sauveur. --- Apul. M. 9,
3; Apol. 64; M. 11, 9; 11, 16.
- en parl. du Christ
sospitator nostri generis, Arn. 2, 96
: sauveur de notre race.
- sospĭtātrix,
īcis, f. [sospito] : libératrice.
- tu
quidem, sancta et humani generis sospitatrix perpetua ... Apul. M. 11,
25, 1 : divinité sainte, (Isis) source éternelle de salut pour le genre
humain ...
- sospĭto,
āre [sospes] : - tr. - conserver sain et sauf, sauver, protéger. ---
Pl. Aul. 546; Catul. 34, 24 ; Liv. 1, 16, 3.
- Sostrătus,
i, m. : Sostrate (nom propre grec)
- gr.
Σώστρατος.
- chirurgien
célèbre.
--- Cels. 4, 3, 14.
- architecte
qui éleva le phare d’Alexandrie. ---
Plin. 36, 83.
- un
sculpteur. ---
Plin. 34, 51.
- Sōsus,
i, m. : - 1
- nom d’homme.
--- Plin. 36, 84. - 2
- titre d’un
ouvrage d’Antiochus. --- Cic.
Ac. 2, 12.
- Sōtăcus,
i, m. : nom d’un naturaliste grec. --- Plin.
36, 146.
- Sōtădēs,
is, m. : Sotade (poète de Crète,
inventeur d'un mètre qui
porte son nom). --- Mart. 2, 86, 2.
- gr. Σωτάδης.
- Sōtădēus, a, um --- Quint. 9, 4, 90; Aus. Ep. 14, 29 ou Sōtădĭcus, a, um --- Plin. Ep. 5, 3, 2 : de Sotade, sotadéen, sotadique.
- sotadici,
ōrum, m. : vers sotadéens. --- Gell.
7, 9, 16.
- in Sotadicorum libro, Gell. 7, 9, 16 : au livre premier de
ses Sotadiques.
- Sōtās
(Sōtēs) æ, m. : médecin. --- Mart. 4, 9.
- Sōtēr,
ēris, m. : Soter (Sauveur). - 1 - surnom de Jupiter. --- Cic.
Verr. 2, 151; Serv. En. 8, 652. - 2 - surnom de Ptolémée Ier,
roi d'Egypte. --- Plin. 7, 208.
- 3 - le Sauveur (un éon de Valentin). --- Tert.
Val. 16.
- gr. σωτήρ, ῆρος.
- Sōtēra, æ, f. : nom de femme. ---
Inscr.
- sōtērĭa,
ōrum, n. : - 1 - présents
pour féliciter
d'un retour à la santé, cadeaux de convalescence. --- Mart. 12, 56,
3. - 1 - titre d'une poésie adressée comme cadeau
de convalescence. --- Stat. S. 1,
4.
- gr. σωτηρία.
- Sōtērĭcĭānus, a, um : de Soter [du Sauveur].
--- Tert. Val. 27.
- Sōtērĭcus, i, m. : nom d'homme. --- Cic. Balb. 56; Sen. d.
Gell. 12, 2, 11.
- gr. Σωτηρικός.
- Sōteris, ĭdis,
f. : nom de femme. --- Inscr.
- Sothis,
is, m. : Sothis, roi
d'Héliopolis (al. Sesothes).
--- *Plin.
36,
65.
- (Lebaigue
P. 1179)
- Soti, ōrum,
m. : peuple d'Italie.
--- Plin. 3,
47.
- Sotĭātes
(Sottĭātes, um (ĭum), m. : les Sotiates (peuple
d'Aquitaine). --- Plin. 4, 108.
- Sotīmus,
i, m. : Sotimus (nom d'homme). --- Liv. 8, 24.
- Sōtīra, æ, f. : - 1 - ville du Pont. --- Plin. 6, 10. - 2
- nom de
femme. --- Plin. 1, 28.
- Sottĭātes
: c. Sotiates.
- soubtilis : c. subtilis. --- Ed.
Diocl. 7, 48.
- sŏvŏs, a, om : voir suus.
- Soza, æ, f. : Soza (ville des Dandanes). --- Tac. An. 12, 16.
- sozusa :
1
- sōzūsa, æ, f.
: armoise [plante]. --- Apul. Herb.
10.
- gr. σώζουσα.
2
- Sōzūsa, æ, f.
: nom de femme. --- Inscr.