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 Chapitre 24  
 Exercices de grammaire  
 
 
 
Traduction des phrases.
 
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 1 - Militibus ex praeda vicenos quinos denarios divisit, duplex centurioni, triplex equiti. Liv.
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 1 - Il distribua à chaque soldat pour sa part du butin vingt-cinq deniers, à chaque centurion le double, à chaque chevalier le triple. 
 
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 2 - Nostis insolentiam Antoni, nostis amicos, nostis totam domum. 
 
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 2 - Vous connaissez l'insolence d'Antoine, vous connaissez ses amis, vous connaissez toute sa maison. 
 
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 3 - Martia ter senos proles adoleverat annos, et suberat flavae jam nova barba comae. 
 
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 3 - Les fils de Mars avaient dix-huit ans (<trois fois six ans>); déjà une barbe naissante se mêlait à leur blonde chevelure. 
 
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 4 - Philippus cum audisset Dardanos transgressos fines regni superiora Macedoniae evastare, dilectu raptim per urbes Macedonum habito cum sex milibus peditum et quingentis equitibus circa Stobos Paeoniae improviso hostes oppressit. Liv. 33. 19 
 
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 4 - Philippe, ayant appris que les Dardaniens avaient franchi la frontière de son royaume et qu'ils dévastaient la haute Macédoine, fit des levées à la hâte dans les villes de Macédoine et attaqua à l'improviste les ennemis, près de Stobi en Péonie. avec six mille hommes d'infanterie et cinq cents chevaux, 
 
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 5 - Consulatum in senos plerumque menses dedit defunctoque circa Kal. Jan. altero e consulibus neminem substituit improbans exemplum vetus Canini Rebili uno die consulis. 
 
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 5 - Il accordait ordinairement le consulat pour six mois. Un des consuls étant mort vers les calendes de janvier, il ne lui substitua personne, et il blâma l'ancien exemple de Caninius Rébilus qui avait été consul pendant un jour. 
 
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 6 - Militibus M. Livius quinquagenos senos asses divisit; tantundem C. Claudius absentibus militibus suis est pollicitus cum ad exercitum redisset, Liv. 
 
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 6 - A chacun de ses soldats M. Livius distribua cinquante-six as. C. Claudius en promit autant à ses soldats absents, quand il serait revenu à son armée. 
 
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 7 - Haec et his similia laeti audiere juvenes; ingrata senioribus erant, maxime propter Philippum, sub quo diutius vixerant. 
 
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 7 - Ces paroles et d'autres semblables, les jeunes gens les entendirent avec plaisir; mais elles déplurent aux vieux soldats, surtout à cause de Philippe, sous lequel ils avaient vécu plus longtemps. 
 
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 8 - Here duo nomenclatores mei - habent sane aetatem eorum qui nuper togas sumpserint - ternis denariis ad laudandum trahebantur. Tanti constat ut sis disertissimus. Hoc pretio quamlibet numerosa subsellia implentur, hoc ingens corona colligitur, hoc infiniti clamores commoventur, cum datum est signum. Opus est enim signo apud non intellegentes, ne audientes quidem; nam plerique non audiunt, nec ulli magis laudant. 
d'après Plin. Ep. 2, 14    
 
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 8 - Hier deux de mes nomenclateurs - ils ont bien l'âge de ceux qui ont pris récemment la toge - étaient poussés à crier bravo pour trois deniers chacun. Il n'en coûte pas plus pour être très éloquent. A ce prix n'importe quel nombre de bancs se remplissent, à ce prix on rassemble un vaste cercle d'auditeurs, à ce prix on soulève des applaudissements sans fin, quand on a donné le signal. Il faut bien en effet un signal pour des gens qui ne comprennent pas, qui n'écoutent même pas; car la plupart n'écoutent pas, et nul n'applaudit mieux qu'eux.
 
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Un triomphe éclatant.
 
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 Merito ergo et diis immortalibus, quantus maximus poterat, habitus est honos, quod ingentem victoriam facilem etiam fecissent, et imperatori triumphus est decretus. [...] Lucius tulit in triumpho signa militaria ducenta viginti quattuor, oppidorum simulacra centum triginta quattuor, eburneos dentes mille ducentos triginta unum, aureas coronas ducentas triginta quattuor, argenti pondo centum triginta septem milia quadringenta viginti, tetrachmum Atticorum ducenta viginti quattuor milia, cistophori trecenta viginti unum milia septuaginta, nummos aureos Philippeos centum quadraginta milia, vasorum argenteorum - omnia caelata erant - mille pondo et quadringenta viginti tria, aureorum mille pondo viginti tria. Et duces regii, praefecti, purpurati duo et triginta ante currum ducti. Militibus quini viceni denarii dati, duplex centurioni, triplex equiti. et stipendium militare et frumentum duplex post triumphum datum; proelio in Asia facto duplex dederat. triumphavit anno fere post, quam consulatu abiit. 
                 Tite-Live 37, 59. 
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 Ce fut donc avec raison qu'on rendit aux dieux immortels les honneurs les plus grands possibles parce qu'ils avaient facilité une victoire si importante, et qu'on décerna le triomphe au général. [...] Lucius fit porter en triomphe deux cent vingt-quatre drapeaux, cent trente-quatre effigies de villes, mille deux cent trente et une dents d'éléphants, deux cent trente-quatre couronnes d'or, cent trente-sept mille quatre cent vingt livres pesant d'argent, deux cent vingt-quatre mille tétradrachmes attiques, trois cent vingt et un mille soixante-dix cistophores; cent quarante mille philippes d'or,  mille quatre cent vingt-trois livres pesant d'argent en vases d'argent - tous ciselés - et mille vingt-trois en vases d'or. Les généraux du roi, des gouverneurs et des courtisans, au nombre de trente-deux, marchèrent devant le char. Les soldats reçurent chacun vingt-cinq deniers, les centurions le double, les cavaliers le triple; la solde et la ration de blé furent doublées: après le combat en Asie, on avait distribué une double gratification. Lucius célébra ce triomphe presque un an après avoir quitté le consulat. 
 
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 Escarmouches.
 
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 Postero [Hevetii] die castra ex eo loco movent. Idem facit Caesar equitatumque omnem, ad numerum quattuor millium, quem ex omni provincia et Haeduis atque eorum sociis coactum habebat, praemittit, qui videant quas in partes hostes iter faciant. Qui, cupidius novissimum agmen insecuti, alieno loco cum equitatu Helvetiorum proelium committunt; et pauci de nostris cadunt. Quo proelio sublati Helvetii, quod quingentis equitibus tantam multitudinem equitum propulerant, audacius subsistere non numquam et novissimo agmine proelio nostros lacessere coeperunt. Caesar suos a proelio continebat, ac satis habebat in praesentia hostem rapinis, pabulationibus populationibusque prohibere. Ita dies circiter quindecim iter fecerunt uti inter novissimum hostium agmen et nostrum primum non amplius quinis aut senis millibus passuum interesset. 
  César, Guerre des Gaules, 1, 15 
 
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 Le lendemain, ils lèvent leur camp; César en fait autant, et envoie en avant toute sa cavalerie, au nombre de quatre mille hommes, qu'il avait levés dans la province entière, chez les Héduens et chez leurs alliés pour voir dans quelle direction iraient les ennemis. Cette cavalerie, ayant poursuivi leur arrière-garde avec trop d'ardeur, en vint aux mains avec la cavalerie helvète dans un lieu désavantageux et quelques-uns des nôtres tombèrent. Les Helvètes, fiers d'avoir, lors de ce combat, repoussé avec cinq cents chevaux un si grand nombre de cavaliers, nous attendirent plus hardiment, et nous inquiétèrent quelquefois avec leur arrière-garde. César retenait l'ardeur de ses soldats, et se contentait pour le moment de s'opposer aux rapines, au pillage et aux dévastations de l'ennemi. On fit route ainsi durant quinze jours, sans qu'il y eût entre l'arrière-garde des ennemis et notre avant-garde une distance de plus de cinq ou six mille pas. 
 
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 Sosie et Mercure
 
     Mercurius 
Quo ambulas tu, qui Volcanum in cornu conclusum geris?  
Servos esne, an liber?        
     Sosia  
                                  Utcunque animo collibitum est meo. 
     Mercurius 
Aisne vero?        
     Sosia  
                 Aio enim vero. 
     Mercurius 
                                         Verbero! 
      Sosia  
                                                        Mentiris nunc! 
     Mercurius 
Possum scire, quo profectus, cujus sis, aut quid veneris? 
     Sosia  
Huic rei huc eo, heri sum servos; numquid nunc es certior?  
     Mercure  
Où vas-tu, toi qui portes Vulcain dans cette prison de corne?  
Es-tu esclave ou homme libre?  
     Sosie 
Comme il me prend envie.  
     Mercure   
Ah! çà, répondras-tu?   
     Sosie 
Eh, je te réponds.  
     Mercure  
Coquin!  
     Sosie 
A l'instant tu mens!  
     Mercure  
Puis-je enfin savoir où tu vas? à qui tu es? ce qui t'amène?  
     Sosie 
Je viens ici pour telle chose; j'appartiens à mon maître. En es-tu plus savant?
     Mercurius 
Quid apud hasce aedes negotii est tibi? Mane.       
     Sosia  
                                                              Immo quid tibi est? 
     Mercurius 
Rex Creo vigiles nocturnos singulos semper locat. 
     Sosia  
Bene facit; quia nos eramus peregre, tutatus est domi. 
At nunc abi sane : advenisse familiares dicito. 
     Mercurius 
Nescio quam tu familiaris sis : nisi nunc tute hinc abis, 
familiaris accipiere faxo haud familiariter.

     Sosia  
Hic, inquam, habito ego, atque horunc servus sum. 
     Mercurius 
                                                                         At scisne quomodo? 
Faciam ego hodie te superbum, nisi hinc abis. 
      Sosia  
                                                                      Quonam modo?  

     Mercure  
Qu'as-tu à faire dans cette maison? Halte! 
     Sosie 
Mais toi plutôt, qu'as-tu à faire ici? 
     Mercure  
Le roi Créon met ici chaque nuit une sentinelle.  
     Sosie 
Il fait bien. Nous étions au loin, il a protégé notre logis : mais tu peux  
t'en aller à présent; tu diras que les gens de la maison sont de retour.  
     Mercure  
Je ne sais à quel point tu es de la maison; mais je sais bien que   
si tu ne t'éloignes pas, tu vas être accueilli tout autrement qu'en serviteur de la maison. 
     Sosie 
Mais j'habite ici, te dis-je, et je suis au service des gens d'ici.  
     Mercure  
Mais sais-tu que je vais faire 
de toi un personnage important, si tu ne t'en vas pas?   
     Sosie 
Comment cela?
     Mercurius 
Auferere, non abibis, si ego fustem sumpsero.

     Sosia  
Quin, me esse hujus familiae familiarem praedico.[...]

     Mercurius 
Haecine tua domus est? 
      Sosia  
                                  Ita, inquam. 
     Mercurius 
                                                      Quis herus est igitur tibi? 
     Sosia  
Amphitruo, qui nunc praefectus est Thebanis legionibus. [...] 
Sosiam vocant Thebani, Davo prognatum patre. [...] 
     Mercurius 
Cujus es?  
     Sosia  
                  Amphitruonis, inquam, Sosia. 
     Mercurius 
                                                                  Ergo istoc magis, 
quia vaniloquus, vapulabis: ego sum, non tu, Sosia. 
     Sosia  
Ita di faciant, ut tu potius sis, atque ego, te ut verberem.

     Mercurius 
Etiam muttis?        
     Sosia  
                   Jam tacebo. 
     Mercurius 
                                   Quis tibi herus est?        
     Sosia  
                                                               Quem tu voles. 
     Mercurius 
Quid igitur? qui nunc vocare?        
     Sosia  
                                                  Nemo nisi quem jusseris. 
     Mercurius 
Amphitruonis ted esse aiebas Sosiam.        
     Sosia  
                                                          Peccaveram: 
nam Amphitruonis socium nunc me esse volui dicere. 

Plaute, Amphitryon, I, 1 (passim)     
     Mercure  
On t'emportera : tu n'auras plus à partir à pied, si j'empoigne un bâton.  
     Sosie 
Tu as beau dire, je soutiens que je suis un des serviteurs de cette maison.  
     Mercure   
Quoi! c'est ici ta maison?  
     Sosie 
Je te dis que oui.  
     Mercure   
Qui donc est ton maître?  
     Sosie 
Amphitryon, maintenant général des Thébains. 
A Thèbes on m'appelle Sosie, fils de Dave.  
    Mercure  
Quel est ton maître? 
     Sosie 
Amphitryon, te dis-je, et je suis Sosie.  
     Mercure  
Comme tu mens! C'est une raison de plus pour te battre :  
Sosie, c'est moi et non pas toi. 
     Sosie (à part).  
Fasse le ciel qu'il en soit ainsi : que toi, tu sois Sosie 
et que ce soit moi qui te batte. 
     Mercure  
Tu marmottes encore?  
     Sosie 
Je ne dirai plus rien.  
     Mercure  
Qui est ton maître?  
     Sosie 
Qui tu voudras.  
     Mercure  
Eh bien! Quel est ton nom?  
     Sosie 
Pas de nom, sinon celui que tu voudras bien me donner.  
     Mercure  
Tu me disais que tu étais Sosie, esclave d'Amphitryon.  
     Sosie 
J'avais tort :  
j'ai voulu dire que j'étais désormais le blessé d'Amphitryon.