capio :
1 - căpĭo, ĕre, cēpi, captum : -
tr.
- formes arch. - capso, Plaut. = cepero. - capsit = ceperit.
- capsimus = ceperimus. - cepet, Inscr. = cepit. - capsis = cape si vis (Cic.
Or. 154; Quint. 1, 5, 6).
a - prendre, saisir; ressentir,
éprouver.
- capere cibum : prendre de la
nourriture.
- cape sacra manu, Virg. En. 2 : prends dans
ta main les objets sacrés.
- capere consilium : prendre
une résolution.
- capere fugam : prendre la fuite.
- capere consuetudinem : prendre l'habitude, s'habituer.
- capere initium (exordium) : commencer.
- capere laetitiam : éprouver de la joie.
- capere
molestiam ex aliqua re : éprouver de la peine de qqch.
-
capere dolorem ex aliqua re : être affligé de qqch.
-
capere detrimentum : <prendre un dommage> = subir un dommage.
- si id capso (= cepero), geritote amicis vostris aurum
corbibus, Plaut. Bacch. 712 : quand je 1'aurai prise (cette forteresse), portez
l'or à pleines corbeilles à vos amis.
- nisi quid
conclarum capsimus (= ceperimus), incenati sumus, Plaut. Rud. : si nous ne
prenons pas de coquillages, nous ne dînons pas.
- formido
ne mi obvertat cornua, si occasionem capsit (= ceperit), Plaut. Ps. : je redoute
qu'il retourne ses cornes contre moi, si l'occasion se présente.
- satietas, metus capit eum : le dégoût, la crainte le
prend.
- capsis = cape, si vis. Cic. : prends, si tu veux;
prends donc.
b - prendre (à la guerre, à la chasse); s'emparer de, se rendre
maître, attraper, faire prisonnier.
- legiones
Teleboarum vi pugnando cepimus, Plaut. Amp. : nous avons défait les légions des
Téléboens.
- captus Tarento, Cic. Br. 72 : fait prisonnier
à Tarente.
c - au fig. captiver, séduire, charmer,
fasciner, gagner.
- capere voluptate, forma :
séduire par le plaisir, par la beauté.
- cum id, quod mihi
horribile videtur, tu omnino malum negas esse, capior, Cic. Tusc. 2, 29 :
lorsque toi, tu affirmes que cette douleur, qui me paraît horrible, n'est
absolument pas un mal, je suis séduit.
- Aeneas capitur
locis, Virg. : Enée est séduit par l'aspect des lieux.
d - prendre, choisir, élire,
adopter, accepter.
- capere aliquem legatum :
prendre qqn pour lieutenant, choisir qqn comme lieutenant.
- Syracusis lex est de religione, quae in annos singulos Jovis sacerdotem
sortito capi jubeat, Cic. Verr. 2, 2 : à Syracuse, il y a une loi qui ordonne
que le prêtre de Jupiter soit désigné chaque année par le sort.
- C. Flaccus flamen captus a P. Licinio pontifice maximo erat,
Liv. 27 : le grand pontife P. Licinius avait pris comme flamine C. Flaccus.
e - gagner (un
lieu), atteindre, parvenir à.
- duae naves portum
capere non potuerunt, Caes. : deux navires ne purent entrer dans le port.
- insulam capere non potuerant, Caes. : ils n'avaient pas pu
atteindre l'île.
- portum otii capere, Cic. : atteindre le
port du repos.
f - tenir, contenir, comporter, admettre, être assez grand (assez
fort) pour, être en mesure de, être susceptible de, être capable de.
- nec te Troja capit, Virg. : Troie ne peut te contenir =
Troie ne te suffît plus.
- quantam vix poterat aetas ejus
capere, sollertia, Curt. 10 : une activité, à laquelle son âge pouvait à peine
suffire.
- non capiunt angustiae pectoris tui... tantam
personam, Cic. Pis. : ton âme est trop étroite pour comprendre un si grand
rôle.
- magna accepimus, majora non cepimus, Sen. Ben. 2 :
nous avons reçu de grands bienfaits (des dieux), notre nature n'en admettait pas
davantage.
- capere ejus amentiam civitas, Italia,
provinciae, regna non poterant, Cic. Mil. : Rome, l'Italie, les provinces, les
royaumes n'étaient plus un théâtre assez vaste pour son égarement.
- non capit aestimari Deus, Tert. : Dieu n'est pas susceptible
d'être compris.
- orbis te non caperet, Curt. 7 : le monde
ne te suffirait pas.
- concupiscis quae non capis, Curt. 7
: tu désires ce que tu ne peux pas embrasser.
- praemia
quae capit illa aetas, Quint. : les récompenses qui sont à la portée de cet
âge.
- capit id rerum natura ut... Quint. : il est dans la
nature que...
- quidquid mortalitas capere poterat,
implevimus, Curt. 9 : tout ce que pouvait faire un mortel, nous l'avons
accompli.
- capere fissuram, Plin. : être susceptible de
se fendre.
- capere moram, Ov. : admettre un retard.
g - saisir (la
portée de qqch), embrasser par l'intelligence, concevoir dans l'esprit,
comprendre.
- mens capit quae sit natura aeterna,
Cic. : l'esprit comprend ce qu'est la nature éternelle.
-
veram senatûs speciem cepit, Liv. : il s'est fait une juste idée du sénat.
- quantum capio, Aug. : dans la mesure de mon
intelligence.
h - prendre, s'approprier, recevoir; hériter.
- capere pecunias contra legem, Cic. : s'approprier des sommes
d'argent d'une manière illégale.
- jus capiendi, Juv. :
droit d'hériter.
i - retirer (un revenu...) de, recevoir, percevoir, recueillir,
obtenir.
- capere fructum alicujus rei (ex re) :
retirer un avantage de qqch, tirer profit de qqch.
-
capere ex meis praediis centena sestertia, Cic. : retirer de mes terres cent
mille sesterces.
- vectigal ex agro eorum capimus, Liv. 28
: nous tirons de leurs terres un tribut.
- quid ex eâ re
tandem ut caperes commodi? Ter. Eun. 3 : quel avantage pensais-tu donc en
retirer?
- utilitates ex amicitia maximae capientur, Cic.
Lael. : on peut attendre de l'amitié le plus grand profit.
- capere nomen ex calamitate, Caes. : tirer son nom d'un désastre, devoir sa
célébrité à un désastre.
- capere praesagia a sole, Plin.
: tirer des présages du soleil.
j
- au passif avec un ablatif - être atteint (d'une infirmité).
-
oculis et auribus captus : privé de la vue et de l'ouïe (aveugle et sourd).
- altero oculo captus : borgne.
- captus
omnibus membris, Liv. 2, 36 : complètement paralysé.
-
eodem errore captus : abusé par la même erreur.
- mente
captus : ayant perdu la raison, aliéné, fou.
- avec gén. de relation - captus animi, Tac. H. 3, 73 : ayant
perdu la raison, aliéné, fou.
k -
prendre sur le fait, convaincre.
- tu si me impudicitiae captas, non potes capere, Plaut. Am. 2
: si tu peux m'accuser de manquement à l'honneur, tu ne peux pas me prendre sur
le fait.
2 - capĭo, ōnis, f. : -
a - action de prendre possession. - b - căpĭo = usu căpĭo (usucăpĭo) : usucapion (droit acquis
par la prescription).